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Interview faite fin décembre, par " Cyclisme International, du mois de février 2002"

* Florent Brard, imaginais-tu il y a un an porter un autre maillot que celui de Festina et rentrer dans le cercle des dix meilleurs coureurs français ?

-- Florent --  " Non bien sûr ! Il y a un an, j'avais resigné pour deux saisons avec Festina et j'étais loin de m'imaginer que je n'irais pas  au bout de ce contrat. Sur le plan sportif, c'est vrai  ausi que je me suis surpris moi-même en remportant six courses. Mais la différence incontestable par rapport à l'année précédente c'est la réussite. Autant elle me fuyait en 2000 alors que je marchais plutôt bien, autant cette année (en 2001) ça n'a pas traîné puisque j'ai gagné m'a première course (la dernière étape de l'Etoile de Bessèges) dès février. Tout de suite, j'ai senti qu'au niveau de la confiance, quelques chose avait changé en moi."

* Puis tout s'est vite enchaîné ! ....

-- Florent --  " L'acquis de mes deux premiers succès (le deuxième c'est Cholet-P-de Loire, fin mars) a été prépondérant. Maintenant je bosse plus.... Non, en faite je bosse mieux puisque avant j'étais déjà un bosseur mais j'avais tendance à un peu faire n'importe quoi. En un mot je sens très bien que j'ai franchi un palier, maintenant il ne faut pas s'arrêter en route....."

 

* Tes objectifs pour 2002 ? Sont-ils plus ambitieux que l'an dernier ?

-- Florent -- " Je ne tiens pas à brûler les étapes. D'ailleurs mon programme 2002 est sensiblement le même que celui de l'an dernier. Je tiens avant tout à arriver en forme sur Paris-Nice pour y faire quelque chose, puis, sur la lancée, je vais me consacrer à quelques " Coupes de France ", faire une coupure début mai et repartir sur le Midi Libre, le Dauphiné et le Tour."

*

Quel souvenir gardes-tu de ton premier Tour de France ?

-- Florent --  " Comme je dis souvent : de la douleur avec un petit soleil dans le tête (sic). A souffrance égale, dans une autre course, je n'aurais certainement pas pu endurer ce que j'ai enduré pendant trois semaines. Mais c'est l'ambiance si particulière du Tour de France qui fait reculer ses limites. Maintenant je comprends pourquoi les coureurs les plus anciens se focalisent sur cette course...... Tant qu'on y a pas goûté, on ne peut pas savoir toutes les sensations que cela procure."

 

* Tu es donc tombé complètement sous le charme de la Grande Boucle ?

-- Florent -- "  Attention, je ne renie absolument pas les autres courses. Chaque saison a son charme et il faut goûter ce que l'on te propose. Il y a des courses comme le Circuit Het Volk que je trouve fantastique alors que je n'ai jamais réussi ne serait-ce que la terminer. La Coupe de France propose aussi des épreuves rudement intéressantes, en particulier Paris-Bourges, le pays de ma femme .... J'éprouve une véritable pasion pour le vélo. La compétition, l'ambiance dans et en dehors du peloton, l'athmosphère spéciale de certaines courses, tout me plaît dans ce milieu ! "

 

* Les premières rumeurs concernant l'arrêt éventuel de l'équipe Festina ont circulé pendant le Tour. Comment as-tu vécu cela ?

-- Florent -- "  Les rumeurs ont commencé à aller bon train dès le début du Tour puis à quelques jours de l'arrivée Juan Fernandez nous a clairement laissé entendre que l'on pouvait chercher un autre employeur....."

 

* Il est certainement trop tôt pour juger, mais quelle sont les différences notables entres les équipes Festina et le Crédit Agricole  ?

-- Florent -- "  Festina était une équipe enregistrée en France mais de culture espagnole, plus attirée par les courses à étapes que les courses d'un jour. Au contraire le Crédit Agricole c'est l'équipe Française par excellence, l'esprit qui y règne est différent. Certes on n'y retrouve pas l'aspect cosmopolite qu'il y avait chez Festina  où je me souviens il y avait neuf nationalités représentées lors de mes débuts pro en 1999. J'ai ainsi pu échanger des impressions avec des Espagnols, des coureurs de l'Est comme Kivilev ou des Australiens. Et je me suis rendu compte que l'on faisait le même métier mais on l'abordait de façon différente. Et ça c'est enrechissant ! "

 

* L'année 2001 a été celle de ton éclosion au plus haut niveau, en 2002 il faudra confirmer ?

-- Florent --  "  Sans vouloir passer pour un prétentieux, je pense que vous n'avez pas tout vu l'an dernier. Je pense franchement que le meileur reste à venir. Je ne suis pas un coureur réputé pour avoir une confiance exagérée en lui, mais en 2001 j'ai découvert plein de petites choses qui me font dire que je ne devrais  pas en rester là ! Même si j'ai franchi un palier, il m'en reste encore plusieurs à gravir pour être considéré comme un véritable leader. Il faut donc continuer à bosser. D'où le choix au Crédit Agricole pour pouvoir continuer à progresser. Je n'ai pas voulu jouer ai mercenaire, partir à l'étranger, alors que j'ai reçu quelques propositions  non dénuées d'intérêt. C'est toujours facile à dire, mais j'ai préféré privilégier l'aspect sportif plutôt que financier même si je ne suis pas à plaindre de ce côté-là. Le Crédit Agricole est une équipe stable, avec de bonnes structures, bref c'est ce que je recherchais avant tout."

 

* L'intégration dans cette équipe ne devrait donc pas te poser de problèmes?

-- Florent --  " Comme je connais tout le monde, ça se passe on ne peux mieux . Et je me dis qu'on a décidément une belle équipe. Avec l'un des coureurs les plus talentueux du peloton : Thor Hushovd."

 

* Tu apprécies le fait de côtoyer l'équipe des Espoirs durant ce stage ?

-- Florent --  " Et comment ! Le boulot qu'effectue Lionel Marie est vraiment quelque chose que j'adorerais faire dans l'avenir. Je crois avoir la fibre pour pouvoir m'occuper de jeunes coureurs. Récemment, j'ai été à Metz voire un copain entraîneur d'un club dans cette région. J'ai participé à " l'entraînement " et aux jeux de l'école de cyclisme et ça m'a en fait donné un grand bol d'oxyène ! Il ne faut jamais oublier d'où l'on vient et je me mets à la place des mômes de l'école de cyclisme, pouvoir partager un moment avec un coureur pro, moi, à leur âge, ça m'aurait fait rêver ! "

ETOILE DE BESSEGES 2002.

JOUR J 

Paru dans l'Equipe, en février 2002

Dès ce matin au départ de l'Etoile de Bessèges,

il va falloir s'y faire. L'avenir de Ch.Moreau et

de Fl.Brard est désormais à dominante verte et

répond au nom du C.A. Un autre monde se

dessine à eux, d'autres ambitions vont les porter,

un autre maillot va les motiver.

-- Pour Moreau et Brard, deux maillons

essentiels du défunt groupe Festina,

il a fallu remettre les compteurs à zéro

s'habituer à vivre sous de nouvelles

couleurs. Le destin a également voulu que

Florent, qui n'a connu que le maillot Festina

depuis son arrivée chez les professionnels

(en 1999), suivre les traces de son aîné.

-- Florent --  " C'est vraiment un pur hasard, souligne le Tourangeau.

Lorsque j'ai signé avec R.Legeay, je ne savais pas que Moreau avait, lui aussi, choisi cette équipe. J'ai eu la chance de pouvoir

choisir mon équipe, et il s'avère que c'était la même que Christophe. C'est bien, on va pouvoir faire de grandes choses." - " Au total, j'ai eu 14 contacts. En venant au Crédit Agricole, j'ai fait un vrai choix sportif. C'est une structure solide, avec de bonnes structures....

"   Parole de R.Legeay -- " Pour moi Florent Brard incarne le leader d'une nouvelle génération ! "

 

Florent BRARD, sans doute la révélation française de la saison 2001, Champion de France du CLM 2001, porteur du maillot blanc durant 5 jours sur le Tour 2001, est moins pressé que son partenaire C.Moreau.

 Florent --  " Il faut simplement que je confirme les bons résultats résultats enregistrés l'an dernier....... R.Legeay  attend quelque chose de moi, mais

sans exigeances particulières. J'ai pris de l'assurance, je suis confiant. J'ai gagné aussi en sérénité. Je sens que ça va venir tranquillement parce que j'ai toujours su pédaler avec le coeur et à l'instinct..."

 

 

STAGE - fin décembre 2001.

CRITERIUM INTERNATIONAL 2002

étape1 :

TRES GROS TRAVAIL DE FLORENT .....

Tandis que son ami palois " Stéphane Bergès "

se retrouve seul en échappée.

 

 

" PARIS-NICE FAIT PARTIE DES COURSES QUI SE RESPECTENT, ON NE PEUT PAS Y DEBARQUER LA FLEUR AU FUSIL." 

Paru dans l'équipe, en mars

Florent doit être patient, tout comme, d'ailleurs, ceux qui attendent la confirmation des belles promesses entrevues chez le Tourangeau.

Il y a peu , Florent rêvait de performances sur le prologue de Paris-Nice, et c'est sur les routes de Tirreno-Adriatico qu'il a tranquillement déambulé.

 Parole de R.Legeay --  " Il est vrai qu'il s'était fixé le prologue de Paris-Nice.., mais d'un accord commun et compte tenu de sa forme, on a préféré qu'il se rende en Italie. Mais il est jeune et on n'est pas actuellement sur des objectifs précis. On est plutôt dans le contexte d'une année de confirmation. Il espérait faire un bon Paris-Nice, mais j'ai jugé qu'il était plus prudent de ne pas y aller. On entre dans la période des classiques et il est clair que la difficulté de ces courses ne lui convient pas pour l'instant. Mais il est encore trop tôt pour dresser des bilans. Il faudra plutôt le faire en fin de saison. Pour l'instant, laissons-le confirmer."

--- A 25 ans, Florent a effectivement le temps de voir venir. Son programme, qui passe par les manches de Coupe de France, mais aussi Paris-Roubaix auquel il tient, le Dauphiné Libéré ou encore le Midi Libre, devrait le conduire tranquillement vers le Tour de France, où il avait fait des débuts remarqués l'an dernier en portant 5 jours le maillot blanc de meilleur jeune.

---  Parole de R.Legeay --  " FLORENT EST UN GARCON SENSIBLE. Il est conscient de ses possibiltés ET A TOUJOURS à COEUR DE BIEN FAIRE. Aujourd'hui, il est clair qu'il doit se sentir un peu frustré, car il sent qu'il est capable de faire de belles chose, et que, pour l'instant , il n'y arrive pas. Ca doit terriblement l'ennuyer de voir qu'il évolue en deçà de ses capacités réelles."

Florent doit être patient, tout comme, d'ailleurs, ceux qui attendent la confirmation des belles promesses entrevues chez le Tourangeau.  ---  Parole de R.Legeay --  " Je lui fais une confiance totale. Je suis convaincu que, dès l'instant où l'on fait bien son métier, les choses finissent par sourire. FLORENT A DÛ TALENT. Il fait son métier très consciencieusement, et il très motivé. Je ne me fais aucune inquiétude à son sujet. "

 

TIRRENO ADRIATICO 2002.

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