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PARIS-CAMEMBERT

 

Florent échappé toute la journée et au final une belle 5ème place !

 

APRES L'épreuve

-- Florent  -- "J'avais Paris-Roubaix dans les jambes. J'ai

des ampoules un peu partout, sur les points d'appui, mais

je me suis fait plaisir devant tout. On aurait pu croire à

une étape du Tour ! Il n'y a rien à dire, Joly était le plus

fort. Quand il a attaqué dans le mur des Champeaux, je

n'ai pas pu y aller. Je sens que la forme commence à

venir. Je suis tombé au Tour des Flandres puis, je me

suis pris une casquette (fringale, ndlr) monumentale à

Gand-Wevelgem alors que j'étais devant dans l'échappée." 

 

 

-- Parole d'Yvon LEDANOIS  -- " Pour une première, ce fut une belle réussite. L'équipe a démontré qu'elle n'était pas venu faire de la figuration " Pour le coup ils n'ont pas fait les choses à moitié : En effet quatre " rouge et noir " (N.Portal, Berthou, Plaza et bien sûr Florent !!). Et pour cause Florent s'est même retrouvé dans le bon coup, celui qui devait aller jusqu'au bout, avec Joly (futur vainqueur), Charteau (2è), Vaugrenard(3è), Stubbe (4è) et Guilbert (6è). -- " Pour jouer la gagne dans Paris-Camembert, il faut avoir fait l'impasse ou du moins avoir levé le pied sur Paris-Roubaix. C'est pourquoi il a un peu manqué d'énergie dans le final à notre champion de France pour monter sur le podium "

 

TOUR DE ROMANDIE

Paru le 4 avril, sur Cyclismag : Florent Brard n'a toujours pas levé les bras avec son maillot tricolore sur le dos. Il n'en fait cependant pas une fixation. 

-- Florent -- " J'aimerai quand même bien en gagner une, mais je suis dans une équipe qui possède beaucoup de leaders et je suis surtout là pour les aider, mais je ne m'en plains pas" avoue-t-il à Cyclismag. Blessé pendant le Tour, le Tourangeau n'a pas pu faire la fin de saison qu'il souhaitait.

-- "J'ai surtout participé à des grandes courses, donc c'était plus difficile de gagner."

Rappel : Florent a tout de même terminé 3ème du CLM du T.Castille Leon et 5ème de Paris-Camembert

DAUPHINE LIBERE

FLORENT NOUS LIVRE SES SENTIMENTS AVANT LE DEPART DE L'EPREUVE....

Article paru sur le site de l'équipe " C.E "

-- Parole de Florent -- " Plus que 3 jours avant le départ du Dauphiné Libéré et des semaines de pression qui vont nous conduire au Tour de France ! Le décompte a commencé. Effectivement une fois que démarre la belle épreuve qu'est le Dauphiné, tout le monde est déjà dans l'optique de la Grande Boucle. "- " C'est surtout dans un but de préparation que l'équipe Caisse d'Epargne s'aligne au départ, mais il est certain que si nous pouvons aller décrocher l'une ou l'autre victoire d'étape, nous n'en nous priverons pas !

 

*Alejandro Valverde ? " Il sera là lui aussi pour mettre la touche finale à sa préparation et il ne devrait pas jouer le général, mais s'il est vraiment bien, il sera difficile de le freiner, surtout s'il s'en que la course est à sa portée."

 

Oscar Pereiro ? " Il doit encore affiner un peu sa condition, mais c'est sûr qu'il va monter en pression à l'occasion du Dauphiné."

 

Vous ? " Personnellement je suis très motivé et en bonne forme. La semaine dernière, nous sommes allés reconnaître les étapes des Pyrénées et je suis sorti très satisfait de ce mini stage, car mes jambes tournaient bien." ----- " Je prendrai le départ du Dauphiné Libéré  d'autant plus motivé qu'il ya de fortes chances que ce soi ma dernière course en bleu blanc rouge. En effet, il me sera très difficile de reconduire mon titre de Champion de France le 1er juillet, même s'il est vrai que le Dauphiné est la meilleure préparation qui soit, pour le Tour, mais aussi pour le Championnat de France où je me battrai pour tenter de garder mon maillot."

TOUR DE ROMANDIE

Paru le 21 avril, sur le site de l'équipe C-E

Etape1 - CLM /  Equipe (15.3 km)

Parole de Vl.KARPETS  -- " Toute l'équipe était très bien, chacun a réalisé sa part de travail et nous avons fait tout le chrono à fond. Maintenant, nous tenteront de défendre ce maillot. De très difficiles étapes de montagne nous attendent, mais nous nous battrons. Nous formons vraiment une grande équipe, et j'ai confiance."

 SES DERNIERES HEURES EN BLEU-BLANC-ROUGE.

 

" Interview paru sur " Sport365 ", le 29 juin 2007

* Florent Brard, quel est votre sentiment alors que vous vivez vos derniers jours en tant que champion de France ?

-- Florent -- " C'est le jeu. C'est ce qui fait tout le charme du maillot. Je l'ai mis une dernière fois en course lors d'une étape du Dauphiné et je compte bien le garder avec les dossards en souvenir. Je le mettrai au fond d'une valise. Je suis désormais concentré sur les deux épreuves à venir. Les championnats de France et le Tour."

* Quel bilan faîtes-vous de cette année en bleu-blanc-rouge ?

-- Florent --  " C'est un bilan mitigé. Ça restera globalement un bon souvenir car après avoir connu des hauts et des bas, je fais aujourd'hui du vélo pour mon plaisir. J'ai essayé de profiter de petits moments comme, par exemple, lorsque je mettais ce maillot le matin pour aller m'entraîner. Pas forcément pour les paillettes. "

* Et au niveau des déceptions ?

-- Florent -- " Je me suis fracturé une main sur la fin du Tour de France. Ça m'a empêché de courir pendant six mois. Je n'ai repris qu'au mois de février. Je suis également dans une grande équipe où j'occupe le rôle d'équipier. Je n'ai pas eu l'occasion de m'exprimer comme j'aurais pu le souhaiter."

* Est-ce un regret ?

-- Florent -- " Oui et non. Dans une équipe française, j'aurais pu courir pour moi et faire d'avantage honneur au maillot de champion de France. Mais mon choix était de rouler pour des grands leaders style Valverde. Excepté sur le Dauphiné, j'ai roulé sur toutes les courses à étapes. Mais ce n'est qu'un petit bémol.

* Avez-vous ressenti un regain de popularité auprès du public ?

-- Florent -- " C'est sûr. Mon « déguisement » bleu-blanc-rouge était voyant. Forcément, les gens s'intéressaient un peu plus à moi, ou du moins me reconnaissaient. C'est toujours flatteur. Ça me permettait aussi de m'exprimer davantage. On me demandait plus mon avis. Et comme j'avais des choses à dire, je le faisais."

* Allez-vous continuer à donner votre avis, même sans ce maillot ?

-- Florent -- " Oui, car on a appris à me connaître. J'en ai profité pour dire que le vélo, ce n'était pas que des affaires. Il y a plein de choses de bien dans le cyclisme : l'entraînement, la proximité avec le public. Il n'y a pas que du négatif comme veulent le faire croire les medias. Car aujourd'hui, il n'y a que les affaires qui font vendre le vélo."

* Le fait d'avoir couru dans une équipe étrangère a-t-il changé quelque chose ?

-- Florent -- " Bien entendu. Dans une équipe française, ce maillot est très important. A la Caisse d'Epargne, heureusement que le sponsor est français, car même si l'équipe était très contente pour moi, elle a d'autres chats à fouetter. Quand une formation comme la mienne joue la victoire sur le Tour, elle a du mal à s'emballer pour un titre de champion de France. "

* C'est finalement une victoire comme une autre pour vos dirigeants ?

-- Florent -- " Tout à fait. Même s'ils savent l'importance que ela peut avoir pour un coureur français, ce n'est pas très important."

* Quels sont vos objectifs sur ces « France » d'Aurillac ?

-- Florent -- " Je ne pense pas garder ce maillot. Je n'arrive pas en très grande condition et je n'ai pas fait un super Dauphiné. J'en suis sorti encore plus fatigué et là je tente de récupérer ?"

* C'était déjà le cas l'année dernière ?

-- Florent -- " Oui, mais c'est aussi ce qui fait le charme de cette course. C'est très ouvert et tout le monde veut gagner. Je suis motivé car cette année nous avons une équipe un peu plus compétitive avec cinq coureurs (Ndlr : Brard, les frères Portal, Perget et Berthou) qui marchent bien, contre trois l'année dernière. Nous aurons un début de collectif et pourquoi pas faire un truc ? Mais je ne serai qu'un outsider."

* Et ensuite, il sera temps de penser au Tour de France ?

-- Florent -- " Je ne sais toujours pas si je suis sélectionné. Il y a tellement de mecs qui n'étaient pas prévus qui marchent fort, que je vais devoir attendre la fin des Championnats de France. Mais si j'y vais, ça sera pour aider Valverde. On a le meilleur coureur du monde dans l'équipe. Il a une classe folle. Quand je peux lire tout ce que je lis dans les medias, ça me rend fou. Quand on connaît la personne et quand on voit ce que les gens écrivent sur lui, ça me rend malade. C'est un garçon introverti qui demande vraiment à être connu."

CHAMPIONNAT DE FRANCE /En ligne

                        

 Interview paru dans l'équipe, le 1er juillet 2007

Vendredi matin, dans le hall de l'hôtel, en  venant de l'entraînement, Florent Brard a croisé M.Madiot, champion de France lui aussi, il y a vingt-ans. " Il m'a dit : " Surtout, profites-en jusqu'au bout !" C'est tout juste s'il ne dormait pas avec le maillot (M.Madiot). Ajourd'hui , je l'ai mis pour aller rouler.", s'amuse le Tourangeau, qui se donne

une chance infime de conserver son beau paletot. " Mais elle existe.", ajoute-t-il aussitôt.

 

* Cette saison en tricolore vous-a-t-elle changé en tant que coureur ?

-- Florent - " J'en garde un sentiment mitigé parce que je n'ai  pas pu en profiter. Après ma fracture de la main au Tour de France, je suis resté 6 mois inactif. Ensuite, j'ai couru en Espagne en service de l'équipe. Et j'ai dû mettre mes ambitions de côté. En même temps, je vieillis, j'idéalise un peu moins le métier, je cours beaucoup plus aujourd'hui pour mon propre plaisir et celui d'enfiler ce maillot chaque matin. Et c'est beaucoup mieux comme ça car le climat est délétère."

Ce maillot a-t-il modifié le regard des autres coureurs français ?

-- Florent - " Oui bien sur. Et je préfère qu'on m'apprécie plutôt que d'être considéré comme un pestiféré. Mais comme m'a dit Bergès : " Lundi, plus personne ne te connaîtra." Alors, je ne m'occupe pas de ce qu'on pense. Je vis avec mon petit groupe, avec Berthou, Portal (ses équipiers français de la Caisse d'épargne), avec mes copains de Pau, Bergès (Stéphane), Hary et Augé qui ne voient pas le maillot-bleu-blanc-rouge. Pour eux, je suis Florent, un point c'est tout. On est un peu comme une petite mafia. Dans le peloton, on se cherche, on se regroupe. Et, si l'un d'eux attaque, je n'irai pas rouler sur lui."

Vous n'avez aucune chance de garder votre titre ?

-- Florent - " Aucune ? Non. Mais je dois faire avec mes moyens. Je ne suis pas Moreau. Lui, c'est une vieille locomotive qui fume noire mais qui monte toujours. Mon moteur à moi, il suffit d'un rien pour qu'il se grippe. Cela dit, sur ce type de circuit, l'aspect tactique sera prépondérant. Alors ça pourrait sourire à un second couteau. "

....

S'il fallait définir votre principal atout ?

-- Florent - " Je sais m'accrocher, j'ai cette capacité. En course, quand je me retrouve dans le gruppetto et qu'il n'y a plus rien à gagner, il m'est souvent arrivé de me dire : arrête-toi, prends ton vélo et balance-le le plus loin loin possible dans le champ. Mais, bizarrement, une petite voix me dit toujours non. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'on n'a pas le souvenir de la douleur. Alors, tout de suite après, j'oublie et continue."

Après, ce sera le Tour. Vous en serez ?

-- Florent - " Pas sûr. Ce sera dificile. Parmi les 4 ou 5 qui sont sur le carreau à la Caisse d'Epargne Rodriguez, Elfimkim ou D.Lopez seraient leaders dans les équipes françaises. De mon côté, je n'ai pas prouvé grand-chose. Cette année, je n'ai fait qu'une Coupe de France avec Paris-Camembert . Là je, j'ai eu la possibilité de courir pour moi et j'ai fini 5ème. Ce jour-là, le succès de Joly m'a fait plaisr. C'était rafraîchissant pour le cyclisme. Maintenant, j'apprends qu'il a une tumeur. Quel mot terrible ! Ca devrait relativiser tous les problèmes, mais non, dans la presse, il est obligé de se justifier. Et ça, ça me donne envie de vomir..."

Ca nous remène au climat délétère dont vous parlez....... ?

-- Florent - " Partout on parle de dopage comme s'il s'agissait d'une affaire d'état et de santé publique. Mais qui ça concerne ? Une poignée d'individus. Peu de chose comparé aux problèmes de notre société."

Comment vivez-vous cette situation entre coureurs ?

-- Florent - " En France, les coureurs se sentent un peu persécutés et seuls contre tous. Regardez Bouygues, ils font tout le temps la gueule. Cela dit, depuis 10 ans, on a le sentiment de toucher le fond et c'est toujours pire. Et ça devient quotidien. On a presque une affaire par semaine."

Vous pensez que les journaux font mal leur travail ?

-- Florent -" Non, j'ai l'impression que le dopage, c'est comme Voici. Comme SantaBarbara. Une sorte de feuilleton. Où la rumeur prend le dessus sur la réalité, comme dans l'affaire QuickStep récemment, où l'on apprend le lendemain que c'est juste un soigneur qui a été intérrogé. Tout ça fait mal au coeur car rien n'est plus facile que de relayer la suspiscion."

* Dans ce contexte assez lourd, les Français se remettent à gagner des courses, et pas des moindres. Guesdon a remporté Paris-Tours, Moreau le Dauphiné. On peut donc être français et faire carière..... 

-- Florent - Certaines choses sont en train de changer, mais Moreau a déjà 36 ans et la dernière fois qu'on a gagné le Tour, c'était avec Hinault, il y a bien longtemps." 

Pensez-vous, que le cyclisme en danger ?

-- Florent - " C'est possible, en tout cas, tout est devenu trop grave, trop sérieux. Ca manque un peu de poésie."

Et le Tour ?

- Florent- " Si le Tour est menacé ? Non, je ne crois pas. Le Tour, c'est culturel....."

 * A propos de Valverde, comment vivez-vous les suspicions dont il fait l'objet ?

-- Florent - " On est un peu sous la pression des médias, surtout français, mais entre nous les coureurs, l'ambiance est bonne. Valverde essaie lui aussi de prendre les choses avec détachement, sans se défendre, ce qui fait que la rumeur continue de propérer. Ca tourne à l'acharnement, et c'est dommage, c'est la grande classe. Et ce n'est pas nouveau. Il a toujours été plus fort que les autres."

CLASSIC DE L'INDRE, Châteauroux

Paru dans le Nouvelle République, le 26 août 2007

Encore 200,2 kilomètres et Florent Brard se retrouvera en vacances.

-- Florent - « C'était plus ou moins prévu. Mais c'est certain, la Classic de l'Indre sera ma dernière course de l'année. Je me suis rendu compte que la “ Caisse ” était l'équipe ProTour qui comptait le moins de jours de course. C'est comme ça, elle a d'autres objectifs que les coursettes. La “ Caisse ”, c'est les Ardennaises, le Tour et la Vuelta. »

Le Tourangeau, lui, a désormais soif de « coursettes » comme il dit. Et dans sa bouche, le terme n'est

absolument pas péjoratif :  Florent -- « Avec le ProTour, il n'y a pas véritablement d'engouement.

En tout cas, ça n'est pas le vélo comme je l'aime. On se détache de nos racines. Je sors du Tour

du Limousin et en deux ans, je n'ai disputé qu'une Coupe de France. La deuxième, ce sera demain

(aujourd'hui) à Châteauroux. Le Limousin ou la Classic, ce sont les racines du cyclisme. Imagine,

tu es au fin fond du Limousin, il pleut, il fait froid, mais c'est “ blindé ” de spectateurs. Ce sont ces

choses qui me manquent. L'Eneco Tour ou le Tour de Pologne, il y a du monde, mais ça ne parle pas ! »

Alors parce qu'il est un coureur atypique, Florent a décidé de quitter le cocon de la Caisse d'Épargne

– Florent -- « C'est une superbe équipe. Je n'ai pas vécu ma meilleure saison parce qu'en terme de

résultats, il n'y en a pas eu beaucoup, mais je me suis dévoué pour mes leaders et j'ai pris énormément

de plaisir pendant deux ans  » – et filer vers Cofidis. « Éric Boyer a été surpris que j'entreprenne les

démarches au printemps. Peut-être pensait-il que son équipe n'était pas attractive. Ma motivation,

c'était de changer pour ne pas tomber dans la routine. Je voulais découvrir autre chose. Je pouvais

aussi rester, mais chez Cofidis, il y aura un super calendrier plus quelques courses qui me tiennent

à cœur. » Le Tour de France lui manque un peu. « Le Tour du Poitou-Charentes ou l'Étoile de Béssèges,

aussi. » Depuis qu'on lui a annoncé qu'elle sera sa dernière course de l'année, Florent Brard s'est également pris d'affection pour la Classic de l'Indre.

 

“ J'ai envie de faire un coup."

-- Florent -- « J'ai envie de faire un coup pour deux raisons. J'ai enchaîné le Tour de Burgos et le Limousin et vendredi, au neuvième jour de course, j'avais de bonnes sensations. Et puis quand je suis arrivé à l'hôtel, à Châteauroux, j'ai vu la “ NR ”. J'habite à Pau, mais je suis de Tours. Et puis j'ai couru à l'UCC. Ce matin (hier), on a fait une promenade touristique à Luant et Saint-Maur avec les gars de l'équipe. Ils ont bien compris que j'étais un peu chez moi. C'est quand même ici que j'avais disputé mon premier critérium avec les pros, en 1995. J'osais pas les approcher. Thierry Marie, avec son regard bleu perçant, il m'avait terrorisé… »

Florent Brard est de retour au pays, en quelque sorte. Gare aux étincelles.

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