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PARIS-ROUBAIX

 

SUPERBE JOURNEE POUR FLORENT ET L'EQUIPE "AGRITUBEL" !

Article paru dans  " la voix du Nord, le 11 avril 2005 "

-- Florent -- " J'ai passé une journée incroyable dans la plus belle course du monde. J'ai eu peur au Carrefour de l'Arbre, mais ensuite, à Roubaix, je me sui senti pousser  des ailes." Le leader incontestable d'agritubel, auteur de TROIS  des cinq victoires de cette équipe née en janvier, pensait à Denis Robin, l'équipier victime d'une chute terrible dans la Sarthe et dont on craint un temps la paralysie.

-- Florent -- " Il devrait être sur pied  bientôt. On a bossé cette course en  pensant  à lui, c'est vraiment une équipe de qualité et d'amitié. Je suis davantage moitivé à 29 ans qu'à 20 ! "

Stéphane Bergès , usé par son travail dans l'échappée et arrivé 51è au vélodrome, renchérit : " Si on regarde le casting, on voit qu'il y a une bonne part de revancheur dans cette équipe." Des coureurs comme C.Agnolutto hors délai hier, mais désireux de retrouver le Tour de France. Ce pour quoi J.Fornes va tout faire : " On va parler aux organisateurs d'ASO, esn espérant que la sélection n'est pas toute faite. Une équipe à majorité de Français, courageuse .... Et on a quand même marqué des points aujourd'hui !"

FLORENT ECLAIRE AGRITUBEL

Article paru dans  " l'Equipe, le 11 avril 2005 "

On ouvrait des yeux immenses hier, du côté d'Agritubel. Des regards d'enfants émerveillés. Par la grâce d'un Florent Brard inspiré, 7ème et premier français sur le vélodrome de Paris-Roubaix, la nouvelle équipe française, la petite continentale invitées pour l''occasion, s'est retrouvée hier sous les projecteurs, parmi les meilleures. De quoi laisser pantois le patron-fondateur d'Agritubel, J.Fornes, planté au pied de son mobil-home, seul, perdu dans ses pensées quelques minutes après l'arrivée, alors que son coureur vedette avait pris la direction des douches.

 

LES IMPRESSIONS DE José FORNES : C'est presque une victoire !  " Je suis complètement stupéfait. On avait dit au briefing qu'il ne fallait pas rater la première échappée. Et puis, ça a continué, continué. Dans le final, j'ai demandé des dizaines de fois combien de kilomètres il restait." " Je ne connaissais pas Paris-Roubaix. Je ne l'avais vu qu'à la télévision jusqu'alors. C'est quelque chose, vous savez, de voir les pavés d'aussi près..."  ....   " C'EST PRATIQUEMENTUNE VICTOIRE ! "

 

LES IMPRESSIONS DE Denis LEPROUX  : " Les consignes de départ étaient plus que respectées." " Deux coureurs à nous dans les huits échappés, c'était inespéré. L'objectif initial était seulement de passer à la télévision, prouver qu'on existe."

 

 LES IMPRESSIONS DE Stéphane BERGES : Si on regarde le casting, on voit qu'il ya une bonne part de revanchards dans cette équipe.  " On a insisté pour creuser, ce n'était pas évident, mais on a réussi. J'ai tout fait pour Florent, parce qu'avec 50 kms d'échappée dans les jambe au Circuit de la Sarthe la semaine dernière, je savais que je n'allais pas tenir au bout."

 

-- Florent, lui, savait-il qu'il disputerait le sprint pour la sixième place, après avoir passé cinq heure et plus de 150 kilomètres à bouffer de la poussière en tête de course. Pas vraiment !  " C'EST DINGUE "

-- Florent -- " Je n'aurai jamais pensé faire ça. Quand je me suis fait rattraper par les champions, je me  suis dit : " Prépare-toi à être enrhumé."  J'ai laissé passer la première vague du groupe Boonen mais, finalement, j'ai tenu le rythme dans le second groupe."

Avec A.Coyot, Florent fut le seul membre de l'échappée matinale à ne pas abdiquer. A son grand étonnement.

-- Florent -- " Je me suis aperçu que je n'étais pas si mal que ça. J'avais gardé des reserves sans le savoir. J'avais vraiment  les bonnes jambes. Moi qui ne suis pas sprinter, j'ai même réussi à accrocher la 7ème place." (il fut juste devance par  le belge Van Bon dans un groupe de onze coureurs.)

 

-- RAPPEL ! --  En 2001 déjà , Florent s'était glissé dans la bonne échappée, avant de terminer en statue de boue à la 38ème place.  Florent -- " J'avais serré le moteur sur la fin. Aujourd'hui, j'attendais ce moment, mais cela ne s'est pas produit."   (retour sur SON P-ROUBAIX 2001)

-- Florent -- " Chez Agritubel, je retrouve l'ambiance qu'il y avait chez Festina. C'est familial. Samedi soir, je partageais ma chambre avec C.AGNOLUTTO. A 35 ans, il a une mentalité de cadet. Du coup, il m'a transmis son stress avant ce Paris-Roubaix. Je me suis retrouvé comme quand j'avais seize ans. Et je suis sûr que ça m'a motivé."

" AUJOURD'HUI, LES GENS CONNAISSENT MA VALEUR SPORTIVE."

 

Interview faite par " L'Equipe Magazine ",  le 16 avril 2005 "

* Vous terminez 7ème de Paris-Roubaix et premier français ? ça vaut une vicoire ?

-- Florent -- " Quand même pas, car je suis un compétiteur. Mais c'est une vraie satisfaction.

Paris-Roubaix, c'est la seule course qui soit encore une aventure. Du coup, j'avais vraiment le trac,

je savais que ça allait frotter. Mon objectif était de prendre la bonne échappée, ça à marché,

tant mieux pour l'équipe."

 

* Justement, avec un tel résultat, on se dit que vous avez votre place dans une équipe du ProTour .

-- Florent -- " Chez Crédit Agricole, en 2002, je suis revenu de blessure plus vite que prévu pour

compléter l'équipe sur le Tour de l'Ain. Je n'ai pas déclaré une infiltration et j'ai été contrôlé positif.

Ils en ont profité pour me virer. Ca fout vraiment les boules quand tu sais que j'ai fini la course à 35 minutes.

Aujourd'hui, sur le plan sportif, les gens connaissent ma valeur, mais les sponsors sont réticents."

 

* C'est dur ?

-- Florent -- " On m'a pris mon jouet de force, mais je me rends compe que cela m'a permis d'y voir plus clair. Aujourd'hui, j'ai plaisir à aller m'entraîner, je ne fais plus attention aux paillettes.

 

* Vous êtes devenu un pestiféré ?

-- Florent -- " A part avec le Crédit Agricole, j'ai de bonnes relations avec toutes les équipes. J'avais des contacts pour rejoindre des équipes du ProTour, mais  si c'est pour rouler toute l'année pour P.Bettini. .... Agritubel m'a séduit. L'équipe a un vrai plan de développement, et le budget sera doublé dès l'an prochain. Ici, on sait que le vélo est un sport dur, que cela ne peut pas toujours sourire."

 

* Paris-Roubaix est la plus grosse course à laquelle participe votre équipe cette année. C'est ce qui vous a motivé ?

-- Florent -- " Pas du tout. Au départ, 90% du peloton avait le couteau entre les dents. Nous, depuis le début de saison, on n'a pas fait une seule course sans tenter une échappée. Nos directeurs sportifs nous ont demadé de faire come d'habitude."

 

* On vous revoit quand sur le ProTour ?

-- Florent -- " Je n'en sais rien. Là, on faisait partie des équipes invitées. Ca fait plaisir d'avoir réussi un truc, ça prouve que l'on ne doit rien aux autres. Sur les 28 coureurs des équipes du proTour, il n'y a pas 28 champions. Maintenant, j'espère qu'on sera invité sur Paris-Tours."

 

* C'est quoi votre prochaine course ?

-- Florent -- " Ce week-end, je cours le Tro Bro Léon,  le Paris-Roubaix Breton.  Ca ne me gêne pas de louper l'Amstel gold race, car il y a des terre-pleins partout et des bagnoles dans  tous les sens. Par contre, au moment de Liège-Bastogne-Liège, j'aurai les boules."

 

* Paris-Roubaix va devenir l'un de vos objectifs ?

-- Florent -- " Non. A 29 ans, j'ai du recul sur tout ça. Quand je vois un champion de 24 ans comme Tom Boonen,  je me dis que ça va être dur à l'avenir."


 

 

" JE NE VEUX PAS LAISSER INDIFFERENT."

 

Interview faite par " France cycliste", paru dans l'édition mai/juin 2005 / Propos recueilli par H.Bombrun.

PARIS-ROUBAIX -- * Que représent à tes yeux ta 7ème place à Paris-Roubaix ?

-- Florent -- " Sportivement parlant, c'est une bonne " perf " qui a visiblement  fait plaisir à beaucoup de monde.

J'avais déjà l'expérience de Paris-Roubaix 2001 ou je m'étais lancé dans une échappée matinale et j'ai donc essayé

  de profiter au maximum de ce moment. Pendant la course,je me répétais " Flo, profite, ce n'est pas tous les jours

que tu pourras être devant sur Paris-Roubaix...." En plus, j'ai eu de bonnes sensations tout au long de la journée

et l'arrivée sur le vélodrome, avec mon passé de pistard, n'a fait que redoubler mon plaisir. Certains, visiblement,

ont été surpris de mon sprint. Mais moi, quand je suis en course et que je joue une bonne place ou la gagne, je le

fais à fond. Cette édition de Paris-Roubaix  a été idéale pour moi. Je suis resté concentré pendant  6h30. J'ai pas

commis d'erreur, j'ai roulé sans jamais en faire trop, et j'ai évité les chutes et les glissades."

 

 AGRITUBEL -- * Depuis le début de saison, Florent, tu loues les vertus de ta nouvelle équipe. Peux-tu nous en dire plus

sur cette formation ?

-- Florent -- " Ce groupe a une âme. Depuis le début de saison, on est acteur. On n'a jamais subi. Denis LEPROUX

et Manu HUBERT nous insufflent une pression ... positive !  Moi, par exemple, à la Sarthe, sur la dernière étape,

je bâche transi de froid. Ce n'était pas grave pour eux. J'étais pourtant dixième du général. D'autres directeurs

sportifs auraient gueulé, m'auraient traité de fainéant. Mais là, rien. Résultat, le lendemain j'avais envie de faire

du vélo, d'aller m'entraîner. J'avais hâte d'être au prochain départ. Alors que si je m'étais pris une "chasse", je me

serais peut-être présenté le moral en berne à Compiègne dimanche matin. J'aurais été battu dans le tête. Denis et

Manu savent qu'un coureur est mal la plupart du temps, qu'il prend des branlées en course et que les grands jours

sont très rares au cours d'une saison. Ils n'ont pas oublié que le vélo c'est dûr, laborieux."

 

* Et que les coureurs qui pratiquent enfance ne sont pas plus fainéants que les autres..... 

-- Florent -- " C'est vrai que certains l'ont dit pour expliquer nos résultats de début de saison. Je trouve que c'est une

grosse connerie. Le cyclisme français se porte bien. Regarde Cofidis par où elle est passée, mais malgré tout elle

est encore là. Elle contnue à faire vivre 40 personnes. On a de superbes équipes en France, de bons coureurs, mais

il nous manque juste un champion. Nous ne sommes pas plus funéants que les autres ! "

 

LE TOUR 2005 -- * Changeaons de sujet, penses-tu qu'Agritubel possède des chances d'être au départ du Tour ?

-- Florent -- " Au début de la saison, avec la mise en place du ProTour, je n'y croyais pas du tout. Pour faire le Tour

maintenant c'est simple. C'est un investissement de sept millions d'euros. Mais là, depuis quelques semaines,

j'entends dire qu'une 22ème équipe pourrait être invitée. Alors.... En tout cas, si on décroche une wild-card, elle

ne sera pas volée. Croisons les doigts donc. Une chose est claire dans ma tête, je le fais c'est bien, et de toute

façon, si je suis pas au départ en Vendée en juillet, je m'y suis déjà préparé."

 

LE PRO-TOUR -- * Après quelques mois d'existence, que penses-tu de cete réforme ProTour ?

-- Florent -- " Qu'elles nous a été imposée. Regarde, moi je fais 7ème  à Paris-roubaix mais je ne marque pas de

points parce que j'appartiens à une équipe professionnelle. J'ai vraiment été vexé quand je l'ai appris. Il n'y a pas

beaucoup de coureurs français qui marqueront des points dans ce classement et moi, j'y étais arrivé....

Le ProTour a été installé dans la précipitation en concertation aavec les organisateurs de courses, les équipes, ...

mais sans les coureurs ! Notre avis  n'a pas été pris en compte. Et les choses ne sont pas encore en place. Je

pense que ça va évoluer parce qu'il ya a une prise de conscience des Italiens et des Espagnols. On ne veut pas

aller contre le ProTour, mais on veut faire entendre notre point de vue pour faire évoluer ce projet dans le bon sens.

L'UCI, pour l'instant, a iposé son règlement à tout le monde. Jamais les coureurs n'ont été acteurs, écoutés ou

entendus. C'est comme Moser, notre représentant au niveau international, il nous a lui aussi été imposé pat l'UCI, et c'est un peu n'importe quoi ! On va donc essayer de faire bouger un peu les choses, déjà par le biais de l'UNCP."

 

 L'ANNEE 2004, CHEZ CHOCOLADE JACQUES -- * L'an passé, malgré une victoire d'étape à Paris-Corrèze, tu n'as pas été retenu pour le Mondial. Comment l'as-tu pris ?

-- Florent -- " Cela m'a un peu vexé. Il aurait sans doute fallu que je me rende indispensable alors que là j'étais juste un bon coureur .... Mais je n'ai plus d'amertume à ce sujet aujourd'hui et si je marche un peu en septembre, j'essayerai à nouveau d'être sélectionné."

 

Que t'on apporté les deux saisons (2003-2004) que tu as passées en Belgique ? 

-- Florent -- " J'en garde un excellent souvenir. Ce qui fait la force de ce pays, c'est la puissance de sa culture du vélo. Là-bas, ils sont passionnés de cyclisme. Et moi, les passionnés, ce sont les personnes que j'aime. En revanche, mes années belges, c'est aussi tout ce qui me permet d'apprécier les conditions de travail dans une équipe française. La plupart des coureurs qui composent le peloton français n'en ont pas toujours conscience mais nous avons beaucoup de chance. On est protégé, on dispose d'une couverture sociale et de nombreux acquis sociaux. Les structures des équipes sont bonnes alors qu'en Belgique ce n'est  pas toujours le cas."

 

 L'ANNEE 2006 ?? --  * Pourrais-tu signer dans un ProTeam français en 2006 ?

-- Florent -- " Oui car je n'ai pas trop d'ennemei en France et que le ProTeam de notre pays sont plutôt de bonnes boutiques. Mais bon, ce n'est pas parce que j'ai fait 7ème de Roubaix que tout va changer d'un coup. Je n'ai quand même pas gagné cette course. Je sais aussi que ça ne sera pas tous les dimanches pareil por moi. J'en suis conscient. D'ailleurs, le lundi qui a suivi la course, j'avais tout oublié. J'étais passé à autre chose puisque je fêtais les deux ans  de ma fille en famille."

AVANT LE DEPART

" AUJOURD'HUI, LES GENS CONNAISSENT MA VALEUR SPORTIVE "

-- Florent --  "Avant Paris-Roubaix, j'avais vraiment le trac, je voulais prendre la bonne échappée, ça a marché."

 

FLORENT ECHAPPEE ET UNE TRES BELLE  7EME PLACE  !!
" J'AI PASSE UNE JOURNEE INCROYABLE DANS LA PLUS GRANDE COURSE DU MONDE." 


Stéphane BERGES, a montré la voie le premier en s'échappant (au km 23) en compagnie du Belge THIJS. Vingt kilomètres plus loin, six hommes, dont Florent BRARD, les rejoints. Du groupe des huits, Arnaud COYOT et Florent BRARD fûent les seuls membre de l'échappée à ne pas abdiquer.

 

 " C'EST DINGUE ! "

 -- Florent --  " Je n'aurais jamais pensé faire ça. Quand je me suis fait rattraper par les champions, je me suis dit : " Prépare-toi à être enrhumé." J'ai laissé passer la première vague du groupe BOONEN mais, finalement, j'ai tenu le rythme dans le second groupe." " Je me suis aperçu que je n'étaIs pas si mal que ça. J'avais gardé des réserves sans le savoir. J'avais vraiment les bonnes jambes. Moi qui ne suis pas sprinter, j'ai même réussi à accrocher la 7ème place."

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