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TOUR DE FRANCE 2008

(vu de l'intérieur en tant que coureur)

FLORENT BRARD L'EXPERIMENTE MALGRE LUI.

 

Interview de Florent, paru le 14 juillet 2008 et réalisé par " tour-de-france.france2.fr

Florent Brard est l’un des plus expérimentés de la formation Cofidis. Il pourrait en être l’un des sages. Champion de France du contre-la-montre en 2001 et en ligne en 2006, il reste pourtant l’un des trublions du groupe, avec une âme d’enfant.

Il n’est chez Cofidis que depuis le début de la saison. Mais Florent Brard s’y sent comme un poisson dans l’eau. N’hésitant pas à se moquer des uns, à parler aux autres, certains pourraient penser qu’il fait partie des meubles.

-- Florent -- « Le premier stage, au mois de novembre à Amiens, dès le premier soir, j’étais bien intégré. Je connaissais un peu tout le monde. Dans le peloton, même si on n’a pas le même maillot, on se côtoie tous les week-ends, toute l’année. Les affinités ne se font pas au travers du maillot, mais en fonction de l’humain. » 

Un aspect qui l’a particulièrement séduit à l’heure du choix. Et c’est lui qui a courtisé la formation française :

-- Florent -- « J’étais très bien à la Caisse d’Epargne. Cofidis est une équipe qui me faisait envie. Je savais que j’allais retrouver une bonne ambiance ici. J’avais déjà des amis comme Samuel Dumoulin, Stéphane Augé, ce sont de bons copains. C’est un vrai groupe. On revient à des dimensions humaines chez Cofidis. On parle moins de performances, de compétitions. On prend d’abord l’homme. »

Lui qui a intégré sa septième équipe depuis son entrée dans le peloton professionnel en 1999 a désormais l’expérience pour parler. Presque à regret :

-- Florent -- « Malheureusement, je deviens un coureur d’expérience. A 32 ans, je commence à prendre un peu de bouteille même si je ne suis pas le plus vieux. »? glisse-t-il.

Avec le temps, son statut a donc évolué :

-- Florent -- « J’ai un peu un rôle de capitaine de route. Je pense que j’ai fait le tour de toutes les courses dans le monde, en tout cas les principales. Je commence à bien connaître le vélo. J’ai une certaine expérience et j’aime bien la retransmettre à mes coéquipiers." Mais il le fait en se passant de la technologie moderne, transmettant les messages à l’ancienne : "Je parle rarement à l’oreillette, parce que les directeurs sportifs entendent. Quand il y a quelque chose à dire, je préfère le dire à chacun sans que tout le monde en profite. »
Mais il ne se limite pas à cela. Avec sa boucle d’oreille et son sourire en coin, Florent Brard fait partie des grands animateurs de l’équipe.

-- Florent -- « Je mets bien l’ambiance avec mon collègue de chambre, Samuel (Dumoulin). Je ne suis pas le dernier... »
Même après une journée d’enfer, sous la pluie menant le peloton à Toulouse, même frigorifié, il ne peut s’empêcher avec Stéphane Augé de crier pour perturber Amaël Moinard, en pleine interview télévisée après l’arrivée. Et pour chambrer le même Stéphane Augé, "coupable" de quelques déclarations à la presse, il ne se fait pas prier non plus.

-- Florent -- « Je suis toujours de bonne humeur, même quand je suis mal. Cela fait partie de mes qualités", reconnaît-il, sans pour autant omettre son "côté obscur" : « Quand on veut jouer au con avec moi, on est deux. Et c’est rarement l’autre qui gagne. Parfois, je suis spectateur de moi-même. Je suis un poil rancunier, parfois impulsif.. »

Durant quelques jours, Florent Brard sera près de chez lui. Natif de Tours, il vit à Pau.

-- Florent -- « Je suis Béarnais d’adoption", confie-t-il. "Je suis bien content de revoir la petite famille. Je vais revoir les gamines ce soir, du coup j’ai demandé à avoir une chambre seul pour ne pas embêter Samuel. Elles ont hâte de voir leur papa." Un moment en famille avant de se retourner vers la course.

-- Florent -- « La semaine a été bénéfique pour Cofidis. Chacun notre tour, on a tous été un peu devant. La semaine est globalement bonne. J’aimerais bien gagner une étape, et continuer dans cette bonne ambiance. Je suis sûr qu’on peut encore en décrocher une ou deux. On a encore des cartes qu’on n’a pas encore jouées comme Moncoutié, Moinard et Monfort. Sur le plan personnel, lors d’une étape de transition car je ne suis pas un grimpeur, j’espère me faufiler dans un coup pour réaliser une "Samuel Dumoulin. » Histoire d’égaler son copain de chambrée. Et d’offrir à ses coéquipiers une bonne raison de le chambrer à leur tour.


Propos recueilli , par France2.fr -- Paroles de francis VAN LANDERSELE, sur le bilan de l'équipe, lors de la 1ère semaine du Tour --"  Le début de semaine est plutôt satisfaisant pour plusieurs choses. Pour la victoire de Samuel (Dumoulin) mais aussi parce que l’équipe Cofidis a été souvent à l’avant. Nous avions dit au départ que nous serions animateurs, qu’on tenterait le tout pour le tout dans les étapes, et surtout que nous voulions remporter une victoire d’étape. C’est fait. Les coureurs sont super bien tous ensemble. Il y a une ambiance extraordinaire qui existe depuis le début de saison. Tout s’est concrétisé avec les différentes courses à laquelle on a participé."

Pour la suite du Tour ? " On espère finir aussi bien qu’on a commencé "

 

 

ETAPE11, LANNEMEZAN - FOIX (167.5km)

Article paru dans la Nouvelle République, à l'issue de l'étape11

-- Florent -- « Ce matin, c'était retour au Tour et j'ai encore eu droit à mon petit clin d'œil de la part de Daniel Mangeas.

J'ai fait toute ma carrière avec lui. Si tu veux jouer avec lui, sur le podium des signatures, il joue. Avec lui, je suis souvent

présenté comme le premier adjoint au maire de Ballan-Miré.Un autre jour, je suis accordéoniste ou flûtiste à mes heures

perdues. Et puis surtout, à chaque fois que j'arrive, il demande au public de ne pas faire trop de bruit pour ne pas me réveiller.

Pourtant je suis matinal. Mais il m'arrive souvent d'être le dernier à la signature.Bon ! il y a eu cette étape entre Lannemezan et Foix. Une étape bidon. Christian Prudhomme avait dit que c'était un Tour pour des hommes qui osent. On l'a vérifié avec cet espèce de col (Le Portel).Depuis mardi, nous avions le PDG de Cofidis, Benoît Coqueval, avec nous. Comme les dirigeants n'ont toujours pas dit s'ils continuaient après 2009, on l'a chambré à table et on lui a dit que si on gagnait à Foix, il resignait pour trois ans. On n'a pas gagné mais il a été à bloc toute la journée dans la voiture derrière Amaël (Moinard). Il lui a gueulé dessus pour l'encourager. Ça fait plaisir de voir des gens comme lui qui brassent des millions et qui s'éclatent comme ça. »

ETAPE12, LAVELANET - NARBONNE (168.5km)

La principale difficultée : - Km 57.5 - Col du Camperié (dist : 3.1 km de montée à 3.7 % )(4è cat.)

 

Article paru dans la Nouvelle République, à l'issue de l'étape12

-- Florent -- « Ça a été une journée chiante, il n'y a pas d'autres mots. D'abord au village départ quand on a appris pour Ricco. Je ne suis pas très étonné, malheureusement. Mais c'est encore un coup dur pour le vélo. A l'arrivée de l'étape on nous a demandé notre avis, si l'on était content, pas content…C'est toujours difficile de s'exprimer sur le sujet. Ricco, moi, j'aimais bien d'un point de vue spectacle. Après, je ne suis pas grimpeur, mais quand je vois la calotte qu'il a mise aux autres dans les Pyrénées. J'ai parfois eu des mots durs à l'encontre de la lutte anti-dopage. Mais là, il faut dire qu'ils font fort ; ils sont plus justes, plus efficaces. Et en plus, ils préviennent !Et l'on en revient à cette journée de m… Plus de 50 km/h dans la première heure. J'étais pourtant motivé et j'ai essayé d'aller dans une échappée, mais je n'avais finalement pas la giclette. Il y avait pas mal de vent et une nervosité impressionnante dans le peloton. Ça frottait comme des malades avec une succession de relances et de coups de frein.Comme on dit, on a fait la course avec la cocotte dans le “ c... ”. La manette de frein de celui qui te suit qui vient te toucher et la tienne qui fait pareil avec celui qui est devant.Ce soir on est tous usé. En plus, on est passé dans une région que je n'aime pas. C'est rocailleux. Non, je ne suis pas très friand de ce coin. Après, on termine avec le vent dans le dos. Les vingt dernières bornes, on doit les faire à 60-75 km/h. »

 

ETAPE13, NARBONNE - NÎMES (182km)

Condition météo : vent violent (80km/h) -- forte chaleur

Les principales difficultées et ses passages aux sommets et sprints :

- Km57.5 - C.de la Resclauze (2.7 km  à 4.4 %)(4è cat.)  = 1er, 3 pts 

- Km105.5 - C.de Puéchabon - (2.5 km  à 5.2 %)(4è cat.) : 1er, 3 pts

- Km 126 - Pic St-Loup - (1.5 km à 4.7 %)(4è cat.)  : 1er , 3 pts

- km139.5  : Sprint de bonifs : 2è , 2 pts

- km155.5  : Sprint de bonifs  : 2è , 4 pts

 

DE NOUVEAU  "ANIMATEUR "!!!

(après celle de l'étape entre

Cholet et Châteauroux).....

FLORENT PARTIT DANS

UNE ECHAPPEE DEPUIS

LE PREMIER KILOMETRE.

Résumé personnel !  Pour info, c'est

Florent lui-même qui est l'auteur de cette

échappée..... et emmène dans sa roue,

 le néerlandais Tersptra --  Au fil des

kilomètres, Tersptra fait faux bon à

Florent (au dernier sprint intermédiaire),

et essaie seul une chevauchée...

(qui sera au final un échec !) -- Pour revenir à Florent, il fut rejoint par un de ses coéquipiers " Stéphane Augé "  qui était sorti en contre ! Ils resteront tous deux ensemble durant quelques kilomètres, intercalé entre l'homme de tête et le peloton ; mais malheureusement le train emmené par les coéquipiers des sprinters, ne leurs laissent aucune chance et ils se feront reprendre à 14.8 kilomètres de l'arrivée ! -- Quant-à Terspstra ....il sera repris 2-3 kilomètres plus loin. !Dommage mais bravo à Florent pour son étape et le panach des deux Palois ! Sylvain Chavanel tentera la dernière de l'équipe, à 8 km du but, mais sans résultat...Au final, Léonardo Duque se classe 7ème du sprint.

 

 

 

Propos recueillis par Ouest-France.

-- Florent --- « On attaque tous les jours. Tous les jours on veut attaquer. On n'a pas de sprinters et de vainqueur du Tour potentiel. Notre rôle est d'animer l'étape. Nous sommes une équipe de baroudeurs. Ça a marché avec Samuel (Dumoulin) et depuis on flirte avec la victoire. Ça n'a pas marché depuis, mais je pense qu'on reverra des rouges dans les prochains jours.  C'est ma dixième année, mais je me suis fait avoir comme un bleu avec Terpstra. Il me disait qu'il n'était pas bien et il m'a attaqué dans le final. Quand j'ai entendu que Stéphane revenait, je l'ai attendu. »

Article paru dans la Nouvelle République, à l'issue de l'étape13

-- Florent -- « Ce matin, j'étais tendu comme un string, motivé par cette étape après ma mauvaise journée de la veille. Finalement, ça a marché. Enfin non, ça n'a pas marché, mais je me suis fait plaisir avant de me faire avoir comme un bleu par Tepstra.  Le pire, c'est que je m'étais frictionné avec lui il y a deux jours. Il m'avait balancé une insulte, “ cazzo ”. Du coup j'ai cru que c'était un Italien. Il n'a pas trop de copains dans le peloton, c'est un mec qui frotte tout le temps. Et là, on se retrouve ensemble devant ! Il m'a dit qu'il était mal. C'est la course… --- Bon sinon, on a vu du Cofidis aujourd'hui. ça vient de l'état d'esprit que Boyer et Van Londersele insufflent à l'équipe. Il y a un an, Cofidis était dans le fond du gouffre et là, ça rigole. Boyer et Van Londersele ont créé un groupe dès novembre en privilégiant le côté humain plus que les résultats à tout prix. Du coup, il y a une énorme émulation.  ---  Quand Tepstra a attaqué, j'ai entendu que Stéphane était derrière. Quand on a été repris, il y a Chava qui est parti. Après, j'ai espéré que le Singe, c'est Duque qu'on surnomme comme ça, allait la mettre au fond dans le sprint. Lui, il est malin, il passe partout.Tous les jours, on a le même briefing. Nous sommes une équipe de baroudeurs et on sait que Cofidis ne jouera pas le général. Et tous les jours, on flirte avec la victoire. Ca a payé, ça paiera encore.Maintenant, il faudrait qu'on supprime les oreillettes. Qu'on puisse recourir à l'instinct, revenir à des grandes échappées et des grandes défaillances. Les coureurs et les spectateurs y gagneraient. Ca valoriserait les capitaines de route. Oui, je crois que c'est le débat du moment.»

 

Propos recueillis par Eurosport.fr

Paroles de Stéphane AUGE -- " Perdu pour perdu, il fallait bien tenter quelque chose, alors autant s'amuser. Et là on s'est fait plaisir, c'est chouette. Quand j'ai rattrapé Florent (Brard), on a fait le maximum ensemble, on était à 170 pulsations, il fallait rouler à bloc (derrière le Néerlandais Niki Terpstra, qui venait de fausser compagnie à Brard), on a essayé. ..... 

Interview recueilli par Ouest-France

« LA STARTEGIE DE L'EQUIPE COFIDIS »

-- Paroles de Francis VAN LANDERSELE ---  Encore un Cofidis devant avec cette fois-ci Florent Brard...Van Landersele -- C'est un peu à tour de rôle. Chacun a été dans des coups ou des belles accélérations. On a parfois loupé les choses d'un rien. C'est aussi comme cela qu'on réussira. On est sur la bonne trajectoire. On fait un maximum de coups. J'espère qu'on réussira notre deuxième victoire. En tout cas on se donne à plein. On continuera jusqu'à ce qu'on ne puisse plus.--- Qu'a-t-il manqué à Florent Brard ? -- " Un peu de force car il est tombé sur un coureur avec beaucoup d'abatage (ndlr : Nikki Terpstra). On ne peut pas demander plus à quelqu'un qui s'est bien battu toute la journée. Je pense qu'on a bien joué le coup avec Augé derrière pour essayer de relancer, notamment avec Flecha qui nous avait servi de rampe de lancement. Ça n'a pas marché, c'est dommage." Et puis après, c'est Chavanel qui tente. Peut-être un peu loin. Je n'arrête pas de lui dire d'attendre parce qu'il est très puissant et qu'il est capable de faire un grand numéro et il va trop fort tout de suite. On s'aperçoit que tout est revu à 3km de l'arrivée. Mais bon, c'est Sylvain et son impétuosité.--- Cette attaque n'était-elle pas vouée à l'échec ? Van Landersele --  Le principal c'est qu'on anime la course et qu'on essaye de faire quelque chose. C'est dans l'audace qu'on réussira. Au départ, on part sans trop savoir comment vont se goupiller les choses. Partir à deux, c'est quasiment mission impossible. Mais on ne fait pas ce qu'on veut.

 

Propos recueillis par Eurosport.fr

Paroles d'Eric BOYER, à propos de Cofidis --  " On ne calcule pas, on est généreux, on vit pleinement notre Tour de France. Les vacances, ce sera après le Tour de France, pas pendant. Là on pourra se reposer. Il paraît que même Fignon a fait l'éloge de Chavanel, alors on est contents... On voit du spectacle sur la route et ça évite de tout le temps devoir parler de sujets dont on se passerait bien parler, vous (les journalistes) compris. (A propos du fait que les échappées ne touchent pas souvent au but) Je ne sais pas, il faut demander aux coureurs qui ne prennent pas les échappées. Il y en a certains qu'on n'a pas vus depuis Brest. Ce n'est pas le Tour de France des cyclotouristes ! Si plus d'équipes pouvaient adopter une attitude comme la nôtre, ce serait une bonne chose. Après, on dit que les Français ne savent pas faire du vélo. Nous on prouve qu'on sait faire du vélo.". ..... 

Article paru dans l'Equipe, le 19 juillet 2008

 ILS SONT PARTOUT !  -- Sous la tente presse, à l'arrivée, P.Lefévère  et R.Legeay s'amusent. Le manager de l'équipe Quick Step et son homologue du C.A se moquent gentiment des coureurs cofidis qui monopolisent l'écran de télévision. Après Florent Brard échappée durant 155 km, Augé qui le rejoint un temps pour chasser Niki Tersptra, voici Syl.Chavanel qui réussit à fausser compagnie au peloton, à 8 km de la ligne. (......) Une demi-heure plus tard, alors qu'il attend Florent Brard au contrôle antidopage, Eric Boyer s'énerve presque quand on met en doute la tactique de son équipe. -- " Si on n'était pas sur le Tour, qu'est-ce qu'il se passerait ?, lâche-t-i. Pourquoi certians sont venus ? Depuis Brest, on ne les as pas vu. On ne court pas le Tour de France cyclo-touriste. Et ouis, nous, on a déjà notre victoire. (S.Dumoulin à Nantes)

Boyer veut que ses coureurs attaquent tous les jours, et, là, c'était le tour de Florent Brard.

-- Florent --- « Eric m'a mis la pression dès le matin, du coup, j'ai pris l'initiative, raconte le coureur à la sortie du contrôle antidopage. Pendant tout le parcours fictif, j'étais dans le cul de la bagnole, je ne voulais pas rater la première attaque. » 

Il n'est suivi que par un seul coureur, le néerlandais Niki Tersptra.  Dur de rêver dès lors à la victoire.

-- Florent --- « J'y ai cru quand même un petit peu, jusqu'à 20 km de l'arrivée, quand on a eu vent de face, confie le Tourangeau, déjà échappé lors de la 5è étape. Je suis toujours un peu naïf, on ne sait jamais si ça tergiverse derrière »

 

Chez son directeur sportif F.Vanlandersele, le discours est un peu moins optimiste : " Il faut être honnête, il y avait 98 chances sur 100 que ça n'aille pas au bout."  Surtout que Brard se fait attaquer par son partenaire de sortie.

-- Florent --- « Je me suis fait avoir comme un bleu par le Milram, avoue le Français. Je connais quelques mots Flamand, il me disait qu'il était mal, je l'ai cru et quand il m'a débouché de derrière, ça m'a surpris.» A ce moment, Cofidis, sort son deuxième lame, St.Augé.

-- St.Augé -- " J'avais vu que Flecha sortait au moment des sprints intermédiaires pour protéger le maillot vert de Freire. J'ai pris sa roue et on est revenus sur Florent, explique le Palois. Il y avait un coup de poker à tenter. Et au moins, ça a fatigué les équipes de sprinteurs car on savait que, dans le final, Sylvain voulait aussi attaquer."

Syl. Chavanel, la troisième lame donc, qui s'extirpe du peloton à 8km de l'arrivée. Le dossard 181 compte jusqu'à 20 secondes d'avance sur la meute des Columbia, Milram et autres Liquigas. Avant de se faire manger à trois kilomètres de la ligne.

 

ETAPE14, NÎMES -- DIGNES-LES-BAINS (168.5km)

Les principales difficultées : -  Km 128.5 - Côte de Mane (1.1 km à 4.6%)(4è cat.)  /  - Km 185 - Col de l'Orme (2.4 km à 4.9%)(4è cat.)

 

Article paru dans la Nouvelle République, à l'issue de l'étape14

-- Florent -- « Le but, aujourd'hui (hier), c'était de ne pas souffrir après mon échappée de la veille. Problème : c'est parti sur les chapeaux de roue. Vingt mecs devant et pas un Cofidis ni un Lotto. Devant, il y avait Devolder et Casar, des gars à 13 minutes, donc danger. Alors les Lotto ont roulé. Van Londersele ne nous a rien demandé. Mais on a décidé d'aller rouler avec eux. Vingt-cinq bornes à 50'' et ça roulait à 55/60. Plein pot, quoi ! Jusqu'au premier sprint intermédiaire (à Saint-Rémy-de-Provence) qui a tout désorganisé. Les quatre sont partis et rebelote, ça a roulé…Moi, j'étais porte-bidon. J'ai fait ça cinq fois dans la journée avec à chaque fois huit bidons dans le dos. Ça fait son poids huit bidons. Quand c'est pour aller en donner à Moncoutié qui est toujours en queue de peloton, ça va.Mais quand c'est pour Chavanel qui est devant et que le peloton est en file indienne et qu'il y a des faux plats montants… J'y suis allé un peu plus qu'à mon tour, mais sur la dernière difficulté, on s'est relevé. Porteur de bidons, c'est un vrai boulot ! »

 

ETAPE15, EMBRUN -- PRATO NEVOSO (183km)

Les principales difficultées : - Km 58 - Col d'Angel (20.5 km à 6.6%)(Hors Cat.)  /  - Km 185 - Colle del Morte (1.7 km à 4.2%)(4è cat.) 

---  GROSSE PENSEE POUR OSCAR PEREIRO (C.E) QUI A CHUTE DANS LA DESCENTE DU COL D'ANGEL, soit au km80 !  Sans perte de connaissance malgré le choc très violent (chute de plus de 5 mètres) mais il souffrirait d'une fracture complète du 3ème supérieur de l'humérus gauche avec déplacement.Oscar Pereiro aurait dû sans cette mauvaise chute .....  participer au J.O de Pékin !

 

Article paru dans la Nouvelle République, à l'issue de l'étape15

-- Florent -- « Ça n'a pas été la fête aujourd'hui. Les départs sous la flotte, déjà, je n'en suis pas friand. Mais j'ai eu un problème de patin, du coup j'ai pédalé de travers toute la journée. Je me suis accroché dans l'Agnel mais il y a eu le premier choc thermique en haut. Six degrés. Et puis dans la descente, la pluie. J'avais des boyaux gonflés à 9 kg et j'avais gardé mes roues carbone sans les dégonfler un peu. Forcément, plus c'est dur, plus ça glisse. Je me suis mis deux fois en travers dans la descente. Puis le peloton a ralenti. Je n'ai pas compris pourquoi tout de suite. Alors j'ai aperçu mon vieux Pereiro par terre. Il avait des feuilles d'arbre sur lui, je demandais ce qui lui était arrivé. Preuve que nous, les coureurs, nous ne sommes pas tous des fous, il y a eu une prise de conscience et tout le peloton a freiné. On n'aime pas trop voir un gars rester au sol comme ça, on voudrait savoir ce qu'il a. Plus tard, il y a eu la deuxième chute du jour, dans un rond-point. Celle-ci, elle a définitivement calmé tout le monde et on a laissé filer devant. J'ai terminé la dernière montée sur une jambe et demie. Déjà sur deux, c'est dur, alors imaginez sur une et demie. Je crois que j'ai fait une petite fringale. Quand j'ai passé la ligne, je rêvais d'un croque-monsieur. Lorsque je suis arrivé dans ma chambre d'hôtel, devinez ce qui m'attendait ? Un croque ! C'est l'intendante de l'équipe qui m'avait réservé une surprise. Demain, je vous parlerai d'elle. »

 

Les impressions d'Alejandro Valverde sur les conséquences de la chute d'Oscar Pereiro - « Alors que nous arrivions dans un virage en lacet, les deux coureurs qui étaient devant lui ont freiné brusquement. Oscar, voulant les éviter, a tenté de passer par la droite. Il a pris le parapet de plein fouet et est venu s’écraser sept mètres en contre bas sur la route qui se trouvait de l’autre côté. »« Certains, comme David Arroyo et Luis León Sánchez qui se trouvaient derrière Oscar à ce moment ont assisté en direct à la chute et plusieurs heures après avoir franchi la ligne d’arrivée, ils n’avaient toujours pas récupéré de leurs émotions.»« Personnellement, j’étais un peu plus en arrière, mais je n’en n’ai pas moins éprouvé un véritable choc lorsque j’ai vu le vélo d’Oscar écrasé sur la route et pas d’Oscar à l’horizon. » « Il gisait sur le sol, sans bouger. Nous nous sommes tous arrêtés pour voir ce qui se passait et tenter de lui venir en aide en attendant qu’arrivent les secours. Même Cadel Evans, le maillot jaune, a mis pied à terre pour venir aux nouvelles.» « Mes coéquipiers me criaient : ‘Remonte sur ton vélo, tu dois continuer la course’, mais j’étais littéralement tétanisé. Pendant les vingt kilomètres qui ont suivi, avant que le médecin de la course vienne nous donner des nouvelles rassurantes, je tremblais de tout mon corps. La course avait pour moi perdu tout son intérêt. Je ne pouvais rien voir d’autre qu’Oscar, étendu sur la route. »

 

JOURNEE DE REPOS, à Cunéo (le 21/07/2008)

Message webmatrice : Pour cause de pages qui  trop importantes !  j'ouvrirai 3 pages, pour chaques semaines passées!

SUITE (semaine3)

SEMAINE 2

DANS LA ROUE DE FLORENT BRARD

JOURNEE DE REPOS, à Pau (le 15/07/2008)

 Article paru dans la Nouvelle République, à l'issue de l'étape11. --  Florent -- « La journée de repos ne l'a finalement pas été du tout. C'était en revanche une bonne décompression psychologique. Par contre, c'est promis, je serai beaucoup plus tranquille lors de la journée de repos en Italie. J'irai rouler le matin et l'après-midi, je me renferme dans ma chambre, je coupe le portable et je n'allume pas l'ordinateur ! »

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