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" TÔT OU TARD CA VA PAYER "

Entretien paru sur " France Cycliste, juin/juillet 2007 "

L'ANNEE 2007 --

*  Florent comment as-tu vécu cette année en bleu-blanc-rouge ?

-- Florent -- " De façon mitigée. Je me suis blessé à la fin du Tour et je n'ai pas pu faire la fin de saison.

Je n'ai pas trop marché avec le maillot tricolore. Ca commence à venir. Je rou:le pas mal pour les autres aussi,

mais c'est un choix. Je savais que ce serait le cas en signant à la Caisse d'Epargne. Ca paie puisque nous

avons gagné le Tour Med, Valence, la Catalogne. Je suis malgré tout un peu frustré. J'ai le maillot et je n'ai pas

pu le montrer beaucoup. Il me reste peu de temps pour y parvenir, alors je vais essayer. Ce serait bien de

pouvoir gagner au moins une fois avec. J'ai conscience qu'il me reste peu de temps, que c'est la fin ......

à moins que je ne prolonge. En tout cas,  j'ai envie d'en profiter à fond

jusqu'au dernier moment." 

 

L'HISTORIQUE --

Le Championnat de France sur route célèbre ses 100 ans cette année. Qu'est-ce que cela t'inspire  ?

-- Florent -- " Ca montre que la FFC est une belle fédé. 100 ans de Championnat de France, ce n'est pas rien.

C'est beau. Ce maillot, ce n'est pas un truc nouveau, comme cela, tombé du ciel. Il y a une histoire derrière.

Un grande histoire en plus. C'est fort." 

 

LES CHAMPIONNATS VU PAR FLORENT ! --

Quelle saveur a pour toi cette semaine des Championnat de France ?

-- Florent -- " J'aime beaucoup, j'ai toujours aimé la semaine des Championnats de France, que ce soit sur route ou sur piste. (rappel de ses titres). C'est ainsi depuis que j'ai débuté dans le vélo. J'ai fait pas mal de places parmi les cinq premiers sur les France. Au total, j'ai gagné 8 maillots trocolores au cours de ma carrière. C'est un évènement que j'adore. L'ambiance y est superbe. Toute la famille du vélo est présente au bord de la route. Il y a les pros, les amateurs, les filles..... alors que sur le reste de la saison on est tous de notre côté comme si on faisait chacun un sport différent. En juillet, tout le le monde vient au bord de la route, que l'on aime le vélo ou pas. Aux France, ce sont les passionnés qui nous encouragent, ceux qui connaissent notre sport. Ils font en plus beaucoup de bornes pour venir nous soutenir? C'est beau." 

 

L'EDITION 2007 --

Vas-tu encore doubler le chrono et la ligne cette année ?

-- Florent -- " Oui, même si tout le monde sans fout du chrono....... sauf moi et quelques-uns ! Tous les ans, je crois que je vais gagner. Y'a deux ans, je l'ai préparé en ayant une toxoplasmose. Je ne le savais pas mais je roulais comme un dingue. L jour J, je n'avançais pas un " camarel ". J'ai pris six minutes par Chavanel. J'y reviens cette année avec l'ambition de gagner. Je vais m'acharner sur cette épreuve comme le fait Christophe Moreau, à la différence que moi, j'ai déjà eu la chance de gagner une fois, en 2001). Je sais d'ailleurs que " le Grand "  va revenir cette année encore sur ces France. Il va s'aligner au départ du chrono. Il me l'a dit. Il mériterait de le gagner au moins une fois, cette " tête de mule." Quelqu'un qui persiste comme lui, on ne peut pas l'appeler autrement. Je suis sûr que Christophe reviendra sur cette course tant qu'il ne l'aura pas remportée. C'est bien, j'aime cet état d'esprit-là ! Le chrono, tout le monde s'en fout, tu voit, sauf des acharnés comme lui et d'autres. Au milieu d'eux, je suis fier de l'avoir remporté au mois une fois." 

 

UN CHRONO VU PAR FLORENT ! --

S'agit-il du premier grand succès de ta carrière ?

-- Florent --  " Oui, sans nul doute. C'était un gros succès et une petite surprise pour moi. Je ne m'y attendais pas du tout. J'avais fait quelques bons résultats  avant mais de là a gagner le chrono des France, surtout que je je ne suis pas un très très grand rouleur (Il a néanmoins également  été sacré en Espoirs 97 et 98). Mais voilà, ces journées contre-la-montre, je les adore. Jraffole de toute la préparation qui entoure cet exercice. Il ne faut pas oublier que je viens de la piste. La piste est une bonne école. Il faut encourager les jeunes à y aller. Dans cette discipline, c'est carré.  Il faut respecter les choses à la lettre, tout est méticuleux : le déblocage la veille, alller roulotter le matin de l'épreuve, faire la sieste, faire attention à la diététique. Tout ce schéma d'avant course devient un rituel, qui au final se transforme en automatismes.  C'est pour ça que je n'ai pas la trouille sur la rampe de lancement des chronos. Je sais qu'en amont, tout a été fait pour que je puisse réaliser une bonne performance. Quand tu as tout bien fait avant, tu avales les kilomètres sans t'en rendre compte. Ce que je dis, ce que je mets en pratique, c'est le legs de mes différents et brillants entraîneurs, notamment Philippe Bodier. Un bon chrono, ça se joue sur le physique mais dans la tête aussi. La base, c'est savoir se faire mal, être capable de se mettre minable tout seul pendant le laps de temps nécessaire. Une heure si c'est une heure d'effort, et pas seulement pendant quarante-cinq minutes. Tout cela pour dire que j'aime ça et qu'aux France, je serai-là avec l'espoir de gagner une nouvelle fois."

 

Si tu laisses ton titre à un autre, que pourras-tu lui dire sur une année en bleu-blanc-rouge ?

-- Florent --  " Tout dépendra de celui qui me succède. Si c'est un Moreau ou un Brochard, cela ne pourrait être que le couronnement de leur carrière. Pour un jeune, ce sera sympa. Il ne faut pas croire qu'un titre de Champion de France change tout dans une vie. C'est faux. C'est sympa mais ma vie n'a pas été fondamentalement modifiée. Le maillot de Champion de France, c'est juste un bout de notre culture vélo. C'est un symbole. Il symbolise l'histoire de notre sport. Celui qui le revêt est, en quelque sorte, le porte-drapeau de cette culture pendant une saison." 

 

LES AFFAIRES DE ...... ! 

Dans un autre domaine, Florent, l'affaire Puerto ne cesse de rebondir. Entre secrets et rumeurs, le nom d'un de tes leaders, Valverde, y a été associé. Quel est ton sentiment sur ce sujet ? -- Florent --  " Des bruits de couloir ont en effet concerné Alejandro. Je lis les jouranaux et j'ai entendu la version de mon équipe. Je pense moi qu'il est très facile de lancer de genre de rumeurs et qu'il y a peut-être des gens en France ou ailleurs qui seraient bien contents de pouvoir récupérer un sponsor comme la Caisse d'Epargne. Je sais que de telles tentatives ont été effectuées ! Notre sponsor a été démarché par certains managers d'équipes. Alors ? Il y a même un dite italien qui a cité Pereiro comme client de Fuentes. Ca fait un vrai branle-bas de combat au sein de l'entreprise Caisse d'Epargne., dans l'équipe aussi. Ils ont demandé aux rédacteurs de ce site internet une preuve de ce qu'ils avançaient. Elle n'est jamais venue. Pas de réponse. Blanc son. C'est grave de balancer de telles accusations sur du rien. Ce qui est clair pour moi, c'est qu'il faut régler cette affaire Puerto. Et le faire avant le départ du Tour de France. Là, je reviens du Tour de Catalogne. Pendant une semaine, j'ai été coupé du monde mais le limat est vraiment pourri. On a encore vécu une semaine folle. Ce qui a apporté une bonne bouffée d'oxygène, c'est l'excellent chrono de Di Grégorio. Il a fait un truc super. Sur une montée sèche de 17 bornes, il ne peut pas y avoir doute. C'est possible. Je ne dirais pas la même chose s'il avait grimpé cette difficulté au mêe rythme, à la même vitesse, en développement 400 watts du bas en haut, au bout de septs ascensions de cols. Mais dans le cas présent, il n'y a pas de soucis. C'est super ce  que Rémy a fait,, mais ce n'est pas surprenant non plus au vu de ses qualités de grimpeur." 

 

L'AVENIR DU CYCLISME !

 * Pendant le Tour de Catalogne, il y a aussi eu des aveux ........ Penses-tu que le cyclisme est sur la bonne voie, et surtout que ce sport a un avenir ?

-- Florent --  " Ouh, que la question est dure. Je vois en tout cas qu'en France il y a de bons jeunes qui arrivent........ je trouve cela très bien. Tout le monde a fait sa révélation dans notre pays. Cela commence aussi en Belgique. Les mentalités changent. Mais il ne faut pas que ce soit uniquement au niveau des coureurs. Il faut que ce soit pareil au niveau des équipes. Je pense que l'instauration de médecins " flics " dans certains froupes sportifs, comme T-Mobile, c'est bien. Ca ne rigole pas. C'est la voie de l'avenir. La chance aussi du cyclisme français, c'eest d'avoir des sponsors de trè très haut niveau qui ne sont pas uniquement venus dans le cyclisme pour obtenir une exposition méditaique, comme Relax par exemple. Ce qui compte aussi pour la Française, AG2R, Bouygues, Cofidis ou d'autres, c'est l'image. Il faut entretenir, l'embellir. Les sponsors français préfèrent une bonne image aux performances, c'est ça la voie de l'avenir pour retrouver un cyclisme..... plus sportif, plus équitable. Moi, par exemple, je trouve le spectacle du ProTour affigeant. Quand tu regardes une course de ce calendrier à la téle, c'est toujours la même trame, le même schéma. Ca ne me plaît pas du tout. Je ne me reconnaîs pas là-dedans. Beaucoup d'autres doivent être comme moi. La Coupe de France, c'est mieux, c'est beau. C'est bing, bang, boum à toutes les course. Il y a du spectacle. Alors, le cyclisme, j'y crois encore, sinon il faut changer de métier. Et je n'en ai pas envie." 

 

SON AVENIR !

A ce propos, tu arrives en fin de contrat à la Caisse d'Epargne. As-tu déjà des contatcts avec d'autres équipes ou souhaites-tu continuer en Espagne ?

-- Florent -- " J'ai des contacts en France mais je suis bien aussi à la Caisse d'Epargne. Très bien même. J'ai un confort de vie qui me plaît at que je n'aurais peut-être pas ailleurs. Je suis un peu livré à moi-même et c'est pas mal comme situation. La Caisse d'Eoargne, de toute manière, c'est une équipe qui convient à des coureurs aguerris. J'ai également toujours dit que nous avions de bonnes équipes en France. Nos groupes sportifs forment très bien les jeunes. Regarde Portal, il a passé quatres ans avec Lavenu, c'est lui qui l'a fait devenir pro, qui l'a formé, qui lui a expliqué qu'un coureur deavait se reposer, faire attention à la bouffe.... Avant d'aller chez Vincent, Portal il était zéro culture vélo. Lavenului en a donné. En France, on a vraiment des équipes qui forment bien les jeunes et tôt ou tard ça av payer pour notre cyclisme. J'en suis convancu....." 

 

Interview paru sur " Cyclismag . Date de publication, le 25 juin 2007 "

* Un an avec le maillot tricolore, ça passe vite ?

-- Florent -- « Ce maillot, je n’en ai peut-être pas profité comme j’aurais dû. Déjà, je n’ai pas pu courir pendant six mois suite à ma

chute sur le Tour de France. J’ai eu la fin de saison 2006 gâchée. Ensuite, il a fallu du temps pour bien se remettre en route.

De plus, je suis dans une équipe où je dois avant tout aider mes leaders. Il y a des objectifs bien précis. Toutes les courses

auxquelles j’ai participés, j’ai roulé pour les leaders. Mais je l’ai choisi, et je ne fais aucun reproche à personne.  »

 

* Quelle importance ton équipe a-t-elle accordé à ce maillot ?

-- Florent -- « En Espagne, le championnat national n’a pas la même importance qu’en France, Belgique ou Italie. Là-bas, ils s’en

moquent totalement. Ici, c’est une course phare, le rendez-vous incontournable de l’année. Pour l’équipe, mon maillot n’a pas

une importance particulière. Enfin personnellement, j’en suis très content !  »

 

* Que retiendras-tu de ton année en tricolore ?

-- Florent -- « C’est plutôt le fait d’être champion à vie. Quand je serai vieux, et que j’irai sur une course, on dira

« ah, c’est Florent Brard, l’ancien champion de France ! »

 

* Depuis ton titre, tu t'es découvert de nouveaux amis ?

-- Florent -- «  Dans ma carrière, j’ai connu des hauts et des bas. Je connais mes amis. Si il y a des gens nouveaux, tant mieux,

vaut mieux que ce soit dans ce sens. Mais de toute manière, j’ai mon noyau autour de moi. C’est le plus important. Je ne suis pas un

poil rancunier comme garçon. Je me force même à l’être parfois. C’est pour cela que je ne parle jamais de revanche par exemple. »

 

« MON HABIT DE LUMIERE »

* Le regard des autres coureurs a-t-il changé ? -- Florent -- « Dans le peloton, on passe moins inaperçu avec un tel maillot. On est

reconnus directement. Pareil vis-à-vis du public. On me reconnaît de loin. J’entends « c’est le champion de France ! »,

même maintenant plutôt « c’est Florent » 

 

* Tu t’es fait un prénom ? -- Florent -- « Non, je l’avais déjà avant mais ça booste. Enfin, ce n’est pas ce qui me fait frissonner le plus.

Les frissons, ils viennent plutôt quand je vois mon maillot tous les matins. C’est mon plaisir personnel. Je suis très content de le

porter, j’en suis très fier. Je l’apprécie au quotidien. C’est mon habit de lumière. »

 

* Mais il va falloir le rendre… -- Florent -- « Je suis prêt psychologiquement à remettre mon maillot en jeu. De toute façon, c’est la

règle du jeu. Justement, cela fait tout le charme du maillot. J’aime bien tout cela. C’est la tradition cycliste. »

 

« UNE DECEPTION DE NE PAS AVOIR GAGNE »

* As-tu des regrets sur ton année -- Florent --  « C’est un petit peu décevant de ne pas avoir gagné une course en bleu-blanc-rouge. Ça restera mon petit regret. J’étais bien lancé pendant le Tour. Je pense que j’aurais vraiment pu marcher sur les courses d’après Tour. Mais il y a eu cette chute…» 

 

* L’autre regret est d’avoir manqué les critériums ? -- Florent --  « J’ai loupé 7-8 critériums. J’adore l’ambiance festive des critériums. Je ne viens pas pour faire deux heures sur un « critos » mais je suis là au repas précédent la course, au repas après la course, et si ça continue après, je suis toujours là. Il faut essayer de redonner une bonne image au cyclisme car par les temps qui courent, c’est difficile. Le vélo, ce n’est pas que des affaires, on doit le montrer. Les gens doivent voir aussi autres choses que ce qu’ils peuvent trouver dans les médias. Et puis oui, il y aussi les contrats. Quand on est champion de France, on gagne un peu plus. C’est toujours sympa même si je ne compte pas dessus pour vivre. J’ai pu faire des travaux ! »

 

 

« UNE ATTENTE DE LA PART DES MEDIAS »

* Tu as très peu couru en France-- Florent --  « C’est un choix personnel. En France, j’ai déjà disputé toutes les courses. Je les connais bien. D’ailleurs, je n’aurais pas eu le maillot de champion de France, je ne serais pas venu sur le Dauphiné. J’aurais participé au Tour de Suisse, une course que je n’ai jamais disputée. J’aime bien le Dauphiné, mais je l’ai disputé 4 ou 5 fois. Il ne me reste plus beaucoup de courses à découvrir, il y a le Tour de Suisse, Milan-San Remo et le Lombardie. »

 

* As-tu cette saison ressentie, à ton encontre, un engouement particulier de la part des médias ?

-- Florent --  « Le cyclisme en France est tellement au plus bas, au niveau des résultats, qu’il y a forcément une attente de la part des médias français. C’est pour cela que je plains le pauvre Chavanel. Il subit le manque de résultats des Français. Je ne sais pas pourquoi les médias se vengent sur lui. On lui demande toujours plus. Je connais bien Sylvain. Il aimerait être peinard, il n’a rien demandé. Et puis on lui reproche son contrat, mais moi je dis tant mieux pour lui.  »

 

 

« AUCUNE PRESSION PARTICULIERE A AURILLAC »

* Penses-tu être capable de redevenir champion de France -- Florent --  « On a une bonne équipe. Nous allons être cinq coureurs contre trois l’an dernier. On en a deux qui sortent du Tour d’Italie (Eric Berthou et Mathieu Perget). Nico (Portal) marche d’enfer. Sur un championnat, tout est possible. J’ai toujours été sur un championnat pour le gagner, et cela depuis les cadets. Je serai motivé comme toujours au départ.  » 

 

* En tant que vainqueur sortant, tu auras une certaine pression -- Florent --  « Je ne me mettrai aucune pression particulière. Pas plus qu’au départ d’une autre course. Après, c’est sûr qu’il y a toujours une tension particulière sur le championnat. J’apprécie vraiment cette course. C’est la seule fois de la saison où les familles du cyclisme se réunissent alors qu’on fait le même sport avec les féminines et les jeunes. C’est dommage. Il y a dans le public que des passionnés. Ce n’est pas comme sur le Tour de France, où les gens viennent même s’ils ne connaissent pas le vélo. C’est un rendez-vous incontournable.  »

MA VISION DU CYCLISME A EVOLUE AU FILS DES ANS "

                                 " AUJOURD'HUI, JE RELATIVISE LE PLAISIR D'ABORD ! "

Article paru dans " la Nouvelle République, le 17 novembre 2007 "

-- Si Florent BRARD vit dans le Béarn, le professionnel de la Caisse d'Epargne -- qui défendra les couleurs de Cofidis en 2008 -- se sent toujours profondément tourangeau. Ce 18 novembre 2007, entre Tours et Villandry, il empruntera les chemins de son enfance. -- Piscine, musculation, et deux heures de vélo en pignon fixe -- une méthode ancienne qui revient au goût du jour -- sur les routes du Béarn où il réside désormais : hier matin, le programme de Florent BRARD était relativement chargé, avant de prendre la direction de Touraine où il participera  ce 18 novembre à la randonnée VTT qui porte son nom. Avec le concours de Sydney Ayoun, son préparateur physique particulier également installé à Pau,, Florent met tous les atouts de son côté pour bien aborder la saison 2008, qui le verra défendre les couleurs de Cofidis après deux années passées à la Caisse d'Epargne. Explications !

 

 

2008 !

Ch. Gendry : Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre la formation dirigée par Éric Boyer ?

-- Florent -- « Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis content de mon passage à la Caisse d'Épargne. J'en garderai des souvenirs indélébiles. J'ai roulé pour de grands leaders : O. Pereiro et Al.Valverde, un coureur qui m'a ébloui par sa classe quoi que l'on puisse dire sur lui. Lors de ces deux années, j'ai bien aimé aussi l'attitude du sponsor qui découvrait le cyclisme pro avec une bonne approche. »« Cela dit, chez Cofidis je vais retrouver deux amis avec qui je m'entraîne déjà régulièrement, Stéphane Augé et Maryan Hary. D'autre part, le discours d'Éric Boyer, avec qui j'ai beaucoup discuté, m'a convaincu. Nous avons la même vision du cyclisme, dans un contexte quelque peu nauséabond. Enfin, j'aurai plus de liberté de mouvement et, tout en aidant Sylvain Chavanel, je vais pouvoir plus courir pour moi. »

 

SA METATARSE EN 2006 !

Ch.Gendry : A ce sujet, on a l'impression que depuis votre fracture de la main, lors de l'avant-dernière étape du Tour de France 2006, vous n'avez guère eu l'occasion de vous exprimer sur le vélo

-- Florent -- « J'ai connu une saison 2007 presque blanche qui ne me laissera pas de grands souvenirs. J'ai totalisé 57 jours de course, mais depuis les championnats de France,  je n'ai pas disputé beaucoup d'épreuves. Il est vrai que je n'ai pas toujours été à mon meilleur niveau. J'ai eu l'impression d'être en permanence à la recherche de la forme. » 

 

SON DEBUT AVEC LA " COFIDIS " !?

Ch.Gendry : Quel est votre programme à venir ?

-- Florent -- « A la fin du mois toute l'équipe Cofidis se retrouvera à Amiens pour une première prise de contact et une batterie de tests médicaux. Il y aura ensuite deux stages à Montpellier en décembre et à Saint-Raphaël en janvier. Mon calendrier n'est pas encore arrêté mais j'espère être sur le pont dès l'ouverture, au GPrix de la Marseillaise. » 

 

LE TOUR !?

Ch.Gendry :  Vous pensez déjà au Tour de France ?

-- Florent -- « Comment ne pas y penser ? C'est quand même la plus belle course du monde. Il n'y a rien au-dessus. Il faut le vivre pour comprendre. C'est très dur et pourtant cela passe comme une lettre à la poste tant la motivation est grande. »

 

Ch.Gendry : A 31 ans, vous êtes l'un des “ anciens ” du peloton. Comment le vivez-vous ?

-- Florent -- « Effectivement, le temps passe. Des coureurs que j'admirais et avec qui j'ai sympathisé quand je suis arrivé chez les pros, il ne reste plus que Christophe Moreau en activité puisque Cédric Vasseur a pris sa retraite sportive. Aujourd'hui, c'est à mon tour de faire figure d'ancien. J'ai un certain statut, une histoire et du caractère. C'est sans doute pour cela que les jeunes viennent vers moi. Sinon, au fil des années, ma vision du cyclisme a évolué. Aujourd'hui, je relativise. Le sport, ce doit être d'abord du plaisir, même si on se fait mal sur le vélo. Et la compétition, l'envie de gagner, cela ne veut pas dire écraser le concurrent. » 

 

LA TOURAINE !

Ch.Gendry : Vous retrouvez la Touraine ce week-end à l'occasion de la randonnée VTT qui porte votre nom. Dans quel état d'esprit ?

-- Florent -- « J'ai quitté l'Indre-et-Loire en 1994 (petit souvenirs sur les débuts d'un futur grand champion !!!) et vis aujourd'hui près de Pau, mais je me sens profondément Tourangeau. Je le dis sans aucune démagogie. Ce rendez-vous organisé par Patrick Contreau, qui ne ménage pas sa peine, me permet de retrouver des amis, dans une ambiance conviviale qui rappelle celle des critériums. Le tracé de la rando passe par des chemins que j'empruntais lorsque j'étais gamin. Le bois de Cinquième à * Ballan-Miré, * Savonnières, * Villandry : sur ce parcours, je me sens vraiment chez moi, fidèle à mes racines ! »

 

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