top of page

1ER STAGE, décembre 2006

Paru dans l'Equipe, le 11 janvier 2007

Le champion de France, Florent Brard, effectuera sa reprise au Tour Méditerranéen (14-18 février). Le Tourangeau, qui a déménagé cet hiver à Pau, n’a plus couru depuis le Tour de France (non-partant au matin de la dernière étape suite à une double fracture d’un métatarse consécutive à une chute dans le contre-la-montre la veille), à l’exception de quelques critériums.

-- Florent --  « La blessure a mis un mois et demi pour guérir, du coup j’ai reprisl’entraînement plus tôt que d’habitude, début novembre », explique Brard...... « J’aimerais bien gagner avec le maillot tricolore sur les épaules, dit-il. Chaque jour, lorsque je l’enfile pour aller m’entraîner je me dis que j’ai de la chance. Je me vois mal en porter un autre. D’ailleurs, j’appréhende déjà un peu le jour où je vais devoir le remettre en jeu. À trente ans, psychologiquement, je me sens neuf et physiquement, je ne suis pas rincé. »

 

PRESENTATION DE L'EQUIPE, à Paris. (le 16/01/2007)

Paru dans l'Equipe, le 16 janvier 2007

Pour cette saison 2007, POUR EPAULER LES 2 LEADERS, LE FRANCAIS FLORENT BRARD,  CHAMPION DE FRANCE , DEVRAIT SERVIR DE LIEUTEMENT.

-- Florent -- « J'ai toujours de l'ambition mais dans une équipe pareille, on n'a pas trop d'objectif personnel, a t-il déclaré. Je suis avec le meilleur coureur du monde et il me paraît logique de courir pour lui. Je n'ai pas les capacités de Valverde et je ne vais pas dire : aujourd'hui, c'est pour moi ».

 

 PARIS-ROUBAIX -- FLORENT EN RÊVE !!

-- Florent -- « C'est sûr que si cela se joue à la pédale dans le final et que je me retrouve à côté de Boonen... Mais j'ai envie de faire cette course qui n'est pas comme les autres. Y participer activement, être acteur ». 

 

TOUR DE FRANCE 2007 -- Le champion de France, qui mise sur l'opportunisme pour trouver des ouvertures, appartient au groupe de onze coureurs qui a été formé par les dirigeants de son équipe en prévision du Tour de France 2007.

-- Florent -- « C'est la politique de la maison et c'est bien, a-t-il réagi. On a le temps de se préparer tranquillement, il n'y a pas une sélection à aller chercher. Le Tour, c'est leur spécialité. »

 

 --" FAIRE UNE DIRK DEMOL ? POURQUOI PAS ? "

 Interview faite lors de la présentation de l'équipe à Paris./ Paru le 16 janvier 2007

* Florent, ce maillot de champion de France, vous ne l'avez porté que pendant le Tour de France que vous avez dû abandonner en raison d'une blessure à la veille de l'arrivée...

-- Florent --  « Oui, ça fait six mois que je n'ai pas été au départ d'une course officielle. Pour l'instant, je n'ai pas encore beaucoup profité du maillot même si chaque matin, c'est un grand plaisir de l'enfiler. Maintenant, je veux lui faire honneur parce que je sais que ça ne dure pas longtemps.»

 

* Avez-vous hérité d'un rôle différent dans l'équipe avec ce titre de champion de France ?

-- Florent -- « Dans une équipe comme ça, je ne suis qu'un gregario. Ce n'est pas tout à fait le même statut qu'Agritubel quand même. Là je cours à côté d'un phénomène qui s'appelle Valverde. Lui, il est capable de tout gagner. Et c'est vraiment plus tripant quand on court pour la gagne. Avec Valverde, forcément tu es toujours devant et ça permet de saisir des opportunités...»

 

* Vous avez donc de nouvelles ambitions ?

-- Florent -- « Non pas particulièrement. Je vais reprendre comme d'habitude avec le Tour Med, Paris-Nice, des courses en Espagne. L'équipe vise les grands rendez-vous, le Tour, la Vuelta, les Ardennaises. Moi je vais jouer ma carte où ce sera possible...»

 

* Il y a toujours Paris-Roubaix dans un coin de votre tête...

-- Florent -- «  Bien sûr, cette course me fait toujours rêver. Le simple fait d'y participer, pour moi c'est déjà quelque chose, une première satisfaction personnelle. Tu ne vois pas le pavé, tu as le public qui s'écarte devant toi, t'es déconnecté de la réalité, tendu du début à la fin... En 1999, quand je l'ai finie pour la première fois, que j'ai fait le tour du Vélodrome, ça reste un grand moment de ma carrière. Sur mon lit de mort, je m'en souviendrai ! »

 

* Mais la gagner cette course, vous y croyez ?

-- Florent --  « Faire une Dirk Demol (vainqueur en 1988, ndlr) ou une Jean-Marie Wampers (vainqueur en 1989, ndlr) ? Pourquoi pas ? Mais il me faudrait un maximum de réussite. Me retrouver dans le final avec un Boonen, ce serait pas une mince affaire !»

 

* Français dans une équipe franco-espagnole et champion de France, avez-vous la garantie de participer au Tour de France ?

-- Florent -- « L'équipe Caisse d'Epargne a une grosse culture du Tour. Un groupe avec huit noms a déjà été constitué pour le Tour et je suis dedans. Ça permet d'avoir un objectif clair et de se préparer sereinement quand dans certaines équipes françaises, la sélection se fait au soir du championnat de France. Résultat, tu vois des mecs s'arracher ce jour-là et après plus rien...»

 

* Comment se passe la cohabitation entre Français et Espagnols au sein de l'équipe Caisse d'Epargne ?

-- Florent --  « Il y a eu un grand remaniement l'année dernière. Une bonne partie des coureurs est partie. A la présentation de l'année dernière, c'était un peu coincé. Cette année, il y a une vraie cohésion. Il y a un vrai groupe avec bien sûr des affinités entre certains coureurs mais il y a une bonne osmose. Les dirigeants ont fait de bons choix.»

 

* Avez-vous été inquiet d'un possible départ de Valverde vers T-Mobile ?

-- Florent -- « Oui, ça aurait été dommage qu'il parte. Tant mieux s'il reste même si ça va faire un trou dans le budget d'après ce que j'ai compris (rires). J'espère qu'ils ont gardé un peu de sous pour nous ! »

 

* Comment vivez-vous, au sein d'une équipe espagnole, les scandales qui secouent le cyclisme ?

-- Florent --  « Je ne lis plus beaucoup la presse. En prenant de la bouteille, je prends de plus de plaisir à m'entraîner, à partir en course, avec mes coéquipiers. De ça, on n'en parle jamais mais c'est pourtant l'essentiel de la vie d'un coureur. Ce qui se passe autour prend beaucoup d'importance dans les médias. Moi, j'ai du mal à suivre. Puerto, j'y comprends rien, tout le monde se ridiculise, la police, les pouvoirs sportifs. Et cette charte éthique pour se donner bonne conscience mais qui ne sera jamais respectée, pfff...»

 

* Mais n'êtes vous pas favorable à ce que les choses soient éclaircies pour le bien du cyclisme ?

-- Florent --  « Je crois qu'il faudrait un chef, une vraie autorité. La guerre entre l'UCI, les Grands Tours avec l'AMA qui s'en mêle, l'association des équipes... Aujourd'hui, c'est ASO qui a le plus de pouvoir. Moi, je serais plutôt du côté d'ASO qui sont les seuls à demander, parfois, l'avis des coureurs. Le Pro-Tour, on n'a jamais été consulté, l'UCI, je n'ai jamais vu personne... C'est un grand bordel dans lequel le coureur est un pion. »

 

* Et Valverde qui aurait eu des liens avec le Dr Fuentes ?

-- Florent -- « Je ne sais pas trop quoi en penser. Je n'en sais pas plus que vous. Ce que je peux dire c'est que Valverde est un garçon que j'apprécie beaucoup. Moi, je reste optimiste. Je suis dans le vélo depuis un moment et je vois que beaucoup de choses ont changé. Je prends de plus en plus de plaisir, j'adore ça ! Et puis, on dit que ça va mal mais il n'y a jamais eu autant d'argent dans le vélo, notamment en France. »

 

PETIT BILAN DE L'ANNNEE 2006 -- Paru sur le site officiel de l'équipe C.E, le 19 janvier 2007

-- Florent -- «  Nous avons réussi une très belle saison l'an dernier. Nous ferons tout pour faire aussi bien, et pourquoi pas mieux cette année. L'équipe est confiante, l'ambiance est bonne, je suis confiant. En ce qui me concerne, j'ai toujours le maillot du champion de France sur les épaules et mon rêve serait de remporter une épreuve avec le maillot tricolore sur les épaules. Pourquoi pas Paris-Roubaix ? Ce serait magnifique....... Si je suis aligné, je disputerai sans doute le Tour de la Sarthe, qui se courra la semaine précédente. Une excellente préparation...... »

 

STAGE, à Majorque (2 au 10 février 2006)

Au programme :

- longues sorties en groupes.

- entraînements individuel avec test d'effort, etc...

sans oublier le 7 février l'anniversaire de Florent !

-- Florent --  « J'ai l'habitude de passer mes anniversaires en stage. ou en course ", "Le soleil était  de la partie pour me fêter lui aussi  »« Au retour de l'entraînement j'ai faits quelques essaies avec le  biomécanisien afin de peaufiner ma position sur le vélo de contre-la-montre. La journée s'est terminée dans la bonne humeur avec un petit morceau de gâteau et l'inévitable coupe de champagne. Ce qui m'a le plus ému, c'est le texto de ma maman, à 4h23 du matin, avant de se rendre à son travail. »

TOUR MEDITERRANNEEN

 

ETAPE1 - 1er tronçon - CLM/Equipes de 26.2km  -- L'étape est reporté par " la Caisse d'épargne"


 ETAPE1 - 2è tronçon (107km)

* Aux allentours du Km8  -- Un seul homme en tête : Romain Feillu (Agritubel). Son temps maximum sur le peloton , aura été 10'10", avant qu'il soit victime d'une chute dans les 16 derniers kilomètres (sans gravité), et repris par un groupe de 23 coureurs à 13 kms du but..... Dans ce groupe s'y trouve Florent  et son leader Guttierrez.

* Dans les 5 derniers kilomètres, Florent est victime d'une chute et il perd toute chance de jouer la gagne parmis les vingt-trois.

La cause ?  Route glissante et parcours dangereux -- Diagnotic de sa chute ?  Selon les infos de l'équipe..... rien de grave  ! (d'ailleurs Florent n'a pas été le seul de l'équipe à être victime d'une chute ..... Markov, Garcia Acosta et Erviti ont eux aussi chutés ... tous heureusement sans gravité !) 

-- Parole d'IVAN GUTIERREZ -- " Ce matin c'est toute l'équipe qui a été brillante lors du contre-la-montre par équipes, et dans la seconde étape, nous avons lutté pour conserver le leadership dans une étape qui s'est révélée plus difficile que prévu à cause des mauvaises conditions atmosphériques...... "

TOUR MEDITERRANNEEN

 

 --" JE NE SUIS PLUS LE MÊME "

 Interview paru dans l'Equipe, le 15 février 2007

 -- Florent n'avait pas prévu de se retrouver aussi rapidement sur le devant de la scène. Après 6 mois d'abscence depuis

son abandon sur blessure au soir de la dernière étape CLM du Tour de France, la chmapion de France a fait sonretour, sur

les routes méditerrannéen. Victorieux du CLM par équipe dans la matinée à Guissan, il a défendu dans l'après-midi avec tous

ses coéquipiers de la C.E,et malgré une chute sans gravité dans le fina, le maillot d'Ivan Guttierrez.  

* VOUS N'AVEZ PAS RATE votre retour, après six mois d'abscence ?

-- Florent --  « Je partais dans l'inconnu même si nous avons beaucoup travaillé le chrono en stage à Majorque.

Mais il y a eu dans le groupe une vraie homogénéité autour d'Ivan Gutièrrez, un véritable spécialiste. - C'est

motivant de courir dans une telle équipe, de travailler aussi pour des gars comme Valverde ou Pereiro, des

coureurs exemplaires. Il suffit de rouler quelques kilomètres pour eux, et le soir, ils viennent dans la chambre

vous remercier. Je me surprends même à prendre du plaisir à rouler pour eux tous, je le fais sans redigner ».

 

* Débuter la saison avec le maillot de champion de France, c'est particulier ?

-- Florent -- « C'est un sentiment particulier car pendant les 6 derniers mois, je me suis senti coupé du monde du vélo.

Dans une équipe étrangère, on a moins de pression quand on est champion de France. C'est peut-être dommage mais j'ai

parfois le sentiment que je ne porte pas le maillot bleu-blanc-rouge, que c'est un maillot normal ».

 

* Quels sont vos objectifs ?

-- Florent -- « Depuis le Tour, j'ai été trop longtemps déconnecté pour en avoir aujourd'hui. Je n'ai pas non plus spécialement

préparé ce début de saison. Il y a bien eu le stage à Majorque, mais avec un gars comme Valverde, c'est dificile de se jauger

réellement à l'entraînement. C'est un vrai joueur, il faut toujours qu'il fasse la course. Je n'ai donc pas eu l'occasion de prendre

mes repères »

 

 

Le titre national n'a pas atténué votre motivation ou vos envies ?

-- Florent -- « Ma motivation a toujours évolué depuis que je cours. Avec ce maillot, je recherche davantage le plaisir. J'ai de la

chance d'être dans une équipe qui m'offre cette tranquillité. Pourtant parfois, je me dis que je devrais me bouger un peu plus,

faire quelque chose de grand avec ce maillot ».

 

C'est-à-dire ?

-- Florent -- « J'ai des rêves, même si ça peut sembler un peu utopiste de les dire. J'aimerai gagner Paris-Roubaix.

Cette course peut réserver des surprises, contrairement à ce qui se passe sur les grandes épreuves du pro Tour  où le

scénario est de plus en plus stéréotypé ». 

 

 

Avez-vous le sentiment d'avoir changé en un an ?

-- Florent --  « Je ne suis plus le même. Il y a un an, j'étais à la rue, je n'avançais pas.(pour rappel, en 2005 Florent avait été

touché par la maladie. En effet  après P-Roubaix (qu'il finissait d'ailleur 7ème !!, il avait  été contaminé par une toxoplasmose

suivie après par une mononucléose).  .J'avais fait tout le stage de préparation quasiment accroché à la voiture ;

mais j'ai su rebondir par la suite, étape par étape. Etre champion de France, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt

car le bilan de ma saison reste mitigé. Aujourd'hui, je sais qu'on va faire plus attention à moi. Ca me donne surtout

plus d'assurance ».

 

Vous vous sentez aussi plus investi dans un rôle de porte-parole ?

-- Florent -- « Je n'ai pas cette prétention mais on me demande davantage mon avis sur le cyclisme et son

évolution. J'en profite pour dire ce que je pense ».

 

Justement, quel est votre avis sur le cyclisme aujourd'hui ?

-- Florent -- « Contrairement à beaucoup, je ne suis pas pessimiste. A 31 ans, j'ai davantage de recul sur les

problèmes de mon sport et le cyclisme génère de vraies valeurs que l'on doit mettre en avant. Ce sport est fait de

sacrifices. Nous, nous ne faisons pas partie de ces sportifs qui finissent leur journée en discothèque. Les coureurs

ne sont pas tous pourris et doivent en permanence respecter une hygiène de vie stricte ».

 

Les affaires de dopages pourtant n'arrange pas votre image ?

-- Florent -- « Ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus. En fait, nous intéressons de moins en moins les jeunes. Et pas seulement à cause des affaires de dopage. C'est un sport très dur et très cher quand on veut s'acheter du matériel. Mais c'est aussi un sport trop bien ancré culturellement pour disparaître ».

 

Comment vous situez-vous dans le conflit qui oppose l'UCI aux grand Tours ?

-- Florent -- « En courant à l'étranger, on a une autre vision de son pays. La France dérange énormément aujourd'hui dans le cyclisme, en bien comme en mal. Je ne suis pas de ceux qui disent que tout est bien dans le Pro Tour ; ce système a changé beacoup les mentalités, on a perdu en convivialité. Le Pro Tour favorise surtout les champions, car tout est tiré vers le haut. Il n'y a plus beaucoup de place pour les petits. Mais aujourd'hui, il va bien falloir que quelqu'un se retrousse les manches pour régler ce conflit qui nous mine ».

 

bottom of page