Ayant de gros souci avec le site précédent (http://florent-brard.over-blog.com)
VOICI PAR LE BIAIS DE CETTE NOUVELLE ADRESSE LE NOUVEAU SITE HTTP://FLORENTBRARD.WIX.COM/OFFICIEL
DE L'EX-COUREUR PROFESSIONNEL , LE TOURANGEAU FLORENT BRARD.
" CHAMPION DE FRANCE du chrono en 2001.... et CHAMPION DE FRANCE en ligne en 2006."
Dernière mise à jour : 14/4/2018
CHAMPIONNAT DE FRANCE / CLM Individuel 2006
VOICI LES POINTS FORTS / Uniquement sur la courses de Florent !) :
* Départ de Florent à 16h14, pour 50 kilomètres (2x 34.450 km) d'effort intensif....... Sous un temps nuageux, lourd et vent faible sur la ligne d'arrivée
* A mi-course (Soit au 1er pass.sur la ligne d'arrivée) et après le passage de tous les concurrents (1er - S.Chavanel / 2. Rous / 3. Moreau / 4.FLORENT)
* A l'arrivée : après avoir été un long moment, second puis troisième et bien malheureusement le podium échappe à Florent. Il termine 5ème.
* Le podium : 1.Syl.Chavanel / 2.Rous / 3.Kern
CHAMPIONNAT DE FRANCE / En ligne 2006
-- VAINQUEUR !!!!!!!!
FLORENT DEVANT LES BOUYGUES !!! :-)))))
" Paru sur Vélomania, le 25 juin 2006 " -- Florent Brard a décroché dimanche à Chantonnay (Vendée) le maillot tricolore de champion de France sur route. Le coureur de l'équipe espagnole Caisse d'Epargne-Iles Baléares a devancé deux membres de Bouygues Telecom, Thomas Voeckler et Didier Rous , et Christophe Moreau (Ag2r). Revenu sur les hommes de tête dans l'avant dernier tour, Brard s'est isolé dans l'ultime ascension située à six kilomètres de la ligne. Il s'agit du second titre chez les professionnels pour Florent Brard, déjà sacré dans le contre-la-montre en 2001 à Argenton-sur-Creuse.
RESUME COURSE / La traditionnelle échappée matinale se forme dès le secnod tour de la course. On y retrouve quelques hommes forts comme L.Mondory; R.Di Gregorio ou C.Hervé. Derrière, les Bouygues, en surnombre, contrôlent. Au cours du 11ème tour, C.Kern, médaillé lors du CLM revient à l'avant avec cinq autres concurrents, mais les échappés seront finalement tous revus dans le 13ème tour. C'est la que C.Agnolutto place une ciolente attaque. Il est rejoint par C.Moreau et T.Voeckler. Derrière, on se regarde. D.Rous contrôle les débats et l'écart grandit finalement pour atteindre la minute. Agnolutto ne tiendra pas le rythme des deux autres échappées et C'EST DE L'AVANT DERNIER TOUR QUE FLORENT BRARD SURPREND TOUT LE MONDE ET PART EN CONTRE pour rapidement rejoindre le duo de tête. UN TOUR PLUS LOIN, IL ATTAQUE AU MÊME ENDROIT. Moreau et Voeckler ne le reverront plus. -- FLORENT TRIOMPHE EN SOLTITAIRE. D.Rous revenu en force de l'arrière prend la troisième place derrière son coéquipier Voeckler. Moreau est encore quatrième et repart de Chantonnay sans médaille.
- Parole de D.Rous -- « On ne pensait pas que ce serait Florent Brard qui attaquerait mais Sylvain Chavanel.» « Que Florent savoure son bonheur, qu'il vive des belles heures durant une année avec le maillot de champion de France. »
- Parole de T.VOECKLER -- « Jamais depuis que je fais du vélo, je n'ai connu pareille déception, c'est très dur pour moi et quand j'ai vu Florent revenir sur nous, j'ai su que c'était foutu.»« On l'avait coché parmi les 18 coureurs à surveiller »
- Parole de C.VASSEUR -- « Cette course couronne toujours un bon coureur , confirme-t-il. Faire ce qu’a fait Brard, contrer dans un groupe où il y avait Rous et Geslin et laisser Voeckler et Moreau à 20 secondes c'est fort. »
- Parole de Ch.MOREAU -- « A un tour de l'arrivée, Florent Brard est revenu seul et quand il est passé, j'ai compris qu'il était le plus fort,
qu'il n'y aurait rien à faire ! »
- Parole de J.R BERNEDEAU -- " Ce soir, nous sommes déçus pour nos supporters, mais Brard est un beau champion, et depuis cinq
ans, sur cette course, nous avons eu notre part."
LA SURPRISE DU JOUR : LE RETOUR EN GRACE DE FLORENT !
PORTAL l'Auscitain et BRARD le Tourangeau sont aujourd'hui voisins, du côté de Pau. C'est peu dire qu'ils ne se ressemblent pas.
-- Parole de N.Portal -- " Il peut avoir un mental d'assassin ou jeter l'éponge rapidement ", dit-il de Brard son coéquipier.
F.Lafargue, qui a tenté "le pari" de le relancer au plus haut niveau, le trouve "difficile à cerner, contrairement à Portal". Brard "a beaucoup
de talent mais a connu une carrière mouvementée " résume le Basque, dont le coeur palpitait dans les derniers kilomètres. Pour les
raisons que l'on sait, ce n'est pas d'au-delà les Pyrénnées que pouvait venir un maillot national aujourd'hui, et la surprise d'Echevarri au
téléphone fut à la hauteur de celle des spectateurs de Chantonnay.
-- Florent -- " La France a fait sa révolution, maintenant c'est à l'Espagne de la faire." commentait Brard dans Stade 2 à propos de
l'incident, qui ressemble davantage aux derniers soubresauts d'une fin de régime qu'à un mouvement social global.Lui a goûté à la
défense des causes qui semblent perdues d'avance. La sienne n'était pas mal dans le genre. En 2002, il fut contrôlé positif aux c
orticoïdes quelques mois après une chute au Midi Libre. Il avait tenté de soulager les douleurs d'une fracture vertèbres-cervicales
avec une pommade aux corticoïdes. Après avoir été coulé par son employeur R.Legeay, il fut innocenté par la F.F.C l'an passé seulement. --- Une saison pleine chez Agritubel lui a permis d'attirer l'oeil de F.Lafargue et Y.Ledanois, à la recherche de coureurs français à un salaire raisonnable. Avec la promesse de participer au Tour de France, Brard avait programmé sa saison pour les Championnats de France de contre-la-montre et le Tour. Déçu du résultat mais pas de sa forme jeudi, il a largement compensé aujourd'hui, "en respectant les consignes à la lettre" se satisfaisait Ledanois à l'arrivée. L'initiateur du rapprochement de la Caisse d'Epargne avec l'équipe Illes Baléares sait que le maillot tricolore de Brard aidera largement à ancrer son équipe dans la rétine des spectateurs français au mois de juillet. Un objectif qui était loin d'être atteint ce dimanche matin.
-- Parole d'Yvon LEDANOIS -- " La tactique était simple : être patient, savoir profiter des circonstances de course. Jalabert, qui était comme nous, nous a bien aidés avec une course similaire." "Sur la route du Tour, FLORENT sera une pièce maîtresse de l'équipe. Il sera là pour épauler Alejandro."
SEQUENCE D'EMOTIONS : LES LARMES DE FLORENT ! / Sur le podium, Florent Brard ne peut retenir ses larmes.
-- Florent -- " C'est la consécration de toute une carrière". Ce maillot, il en rêvait, et pourtant il a beaucoup douté avant de venir à Chantonnay. En décembre, il ne faisait que du 25km/h, lors des stages avec son équipe, il se faisait même lacher sur le plat.
-- Florent -- " Mon équipe m'a prévu un programme pour arriver en forme pour le Tour, mais je ne pensais pas pouvoir arriver en forme pour le championnat", dit-il. Humble, il avoue même ne pas être "un super champion, mais j'essaierais d'être à la hauteur du maillot ! " Le Tourangeau a eu une carrière cahotique,
-- Florent -- " J'ai eu quelques haut et pas mal de bas, mais c'est avec ces bas qu'on apprécie vraiment ce genre de victoire."
--- Cette fois, c'est de joie que Florent Brard pleurait.
" Paru dans l'équipe, le 26 juin 2006 "
-- Florent -- " C'est un rêve qui se réalise. Tous les Français en rêvent un jour de devenir champion de France, a affirmé Brard sur la ligne d'arrivée Je n'y croyais pas trop mais j'ai profité du travail des grosses équipes. Sur le final, c'était chacun pour soi. Aujourd'hui, j'avais de très bonnes jambes. Je suis sorti au bon moment. Dans cette équipe espagnole, je suis en train de vivre ma meilleure année. On n'a pas la pression et notre leader, Alejandro Valverde est très sympa. J'arrive en forme au bon moment et j'espère être un gros soutien pour Alejandro pour le Tour de France. "
Effectivement, Brard a su saisir sa chance au bon moment. Il a rejoint dans l'avant-dernier tour, à 19 kilomètres de l'arrivée, Voeckler et Moreau, qui faisaient la course en tête depuis une quarantaine de kilomètres. En opportuniste, il a distancé ses compagnons dans la dernière côte, située à six kilomètres de l'arrivée. Plutôt rouleur que puncheur, il a toutefois réussi à placer une attaque suffisamment sèche dans cette ultime montée. Brard a ainsi déjoué les plans de l'équipe Bouygues Telecom, sacrée sur les trois dernières années, qui a longtemps contrôlé la course et a dû se contenter des deux marches inférieures du podium. A 30 ans, Brard semble retrouver son meilleur niveau, celui qui lui avait déjà permis de décrocher un titre national en contre-la-montre en 2001. Cette année là, ses grandes qualités de rouleur en faisaient l'un des meilleurs coureurs français du peloton. Il avait notamment remporté six victoires dont le GP Pays-Cholet-de-Loire et Paris-Bourges.
« JE VAIS ÊTRE AU DEPART DE STRASBOURG AVEC LE MAILLOT DE CHAMPION DE FRANCE,
QUE DEMANDER DE PLUS ? »
" Paru dans la Nouvelle République, le 26 juin 2006 "
-- Le Tourangeau de la Caisse d'Épargne a touché le “ jackpot ”, sur les routes de Vendée, fief des “ Bouygues Telecom ”, une formation pourtant forte de… 25 unités. (................)
Un immense bonheur pour Florent, le Jocondien, aujourd'hui installé dans la banlieue paloise ce qui sied plus à son métier que la froideur du Doubs lorsqu'il s'agit d'aller s'entraîner. Nous ne nous attarderons pas sur ses déboires de 2002 et sur cette erreur que nous persistons à qualifier de « péché de jeunesse » et qui obligea, légitimement, sa formation d'alors, le Crédit Agricole, à l'écarter pour faute.Florent -- « J'ai connu des hauts et des bas, mais pour apprécier les hauts, il faut aussi avoir connu les bas ! » Les larmes ne sont pas loin. Instants de silence pour ne pas briser cette émotion.
-- Florent -- « C'est certainement le plus grand moment de ma carrière et à trente ans, je vais essayer de profiter de ce maillot, de lui faire honneur même si, à cet instant, j'ai du mal à réaliser […]. Je ne suis pas un super champion mais avoir du bleu-blanc-rouge à vie c'est formidable. Dans vingt ans, on se souviendra que j'ai été champion de France ».
Aujourd'hui sous les couleurs de l'équipe Caisse d'Épargne-Iles Baleares et « coaché » par Yvon Ledanois et Francis Lafargue (ex-mentor du grand Miguel Indurain), Florent a retrouvé la sérénité.
-- Florent -- « Personne ne me met la pression, tout le monde m'a laissé retrouver mon rythme après ma mononucléose de l'année dernière. En décembre, je n'arrivais pas à rouler à plus de 25 km/h ! Je n'ai recommencé à tourner qu'en mars dernier, en Espagne sur des petites courses. »
Histoire de retrouver la hargne. « Physiquement, mais aussi mentalement, je suis bien. Le Tour de France ? Je vais être au départ de Strasbourg, samedi, avec le maillot de champion de France, que demander de plus ? »
FLORENT EST DEVENU CHAMPION DE FRANCE :-)
« C'EST BON D'ÊTRE ENTOURE DE COPAINS, MAIS JE PREFERE ÊTRE AU MILIEUX D'EUX, SUR LA PLUS HAUTE MARCHE? »
" Paru dans le Midi Libre, le 26 juin 2006 "-- Sur la ligne d'arrivée du Championnat de France, à Chantonnay, les Bouygues Telecom étaient aux abonnés absents. Ou presque. D.Rous était résigné, T.Voeckler grandisseme favori jouait le rôle du porte-masque. La faute à qui ? A Florent BRARD,
cet intrus tourangeau, exilé dans l'équipe C.E-ILles Balears et qui s'est
permis, en costaud, de couper royalement la ligne ... d'arrivée, le premier.
Une ligne, où, en vendée, seuls les Bouygues Télécom censées passer.
Mais voilà, à un bon tour de l'arrivée, Florent sortira du peloton des
poursuivants, pour se joindre à T.Voeckler et C.Moreau, échappés depuis
belle lurette.Et ce n'est qu'à 6 km du but, que le futur champion de
France portera l'escolade laissant T.Voeckler puis Rous, revenu en
contre, sur le carreau.
RAPPEL DE L'ANNEE 2002 -- Drôle de résurrection pour ce coureur
atypique, àgé de 30 ans, qui, quatre ans avant son triomphe national,
aura connu sur les routes du Grand Prix Midi Libre un des plus mauvais
souvenirs de sa carrière. C'était en 2002, à Villefranche-de-Rouergue.
Au coeur du peloton, et à daus pas de l'arrivée, Florent BRARD tombe
dans le panneau, au sens propre du terme. Direction l'hôpital avec un
dos en compte. Quatre ans après, il n'a pas oublié :
-- Florent -- " Corseté de partout, j'étais totalement handicapé ne
sachant si je reviendrai un jour au plus haut niveau."
Un millésime 2002, sous les couleurs vertes du Crédit Agricole, qui
sera également lié, en ce qui le concerne, à de tristes affaires de
dopage. Il fera son purgatoire en Belgique, chez Marlux et Chocolade
Jacques, avant de revenir au pays, chez Agritubel où il décroche n
otamment une 7ème place à Paris-Roubaix.
Les Espagnols de Caisse-d'épargne-Illes Balears,
évoluant dans le circuit Pro Tour, le remarquent et l'engagement pour
sa combativité. Hier, Florent leur a rendu au centuple, tous les espoirs placés en lui :
-- Florent -- " Cette équipe (la Caisse d'Epargne-Iles Balears) m'a fait confiance. Et pour eux, sur le Tour, je veux faire honneur à mon maillot tricolore ! "
Finalement, la loi du nombre, hier, en Vendée, n'aura pas eu le dernier mot. Car Florent, l'isolé, a mis à mal le réseau des Bouygues Telecom. Et quel numéro !
« IL FALLAIT PROFITER DES CIRCONSTANCES ? »
" Paru dans la Voix du Nord, le 26 juin 2006 "
SA GRAVE CHUTE EN 2002
FLORENT a connu des hauts et des bas dans sa carrière. Quelques égarements aussi. Le fond du trou, c'est un accident lors du Midi Libre 2002 '' Deux mois à l'hôpital, dépendant des autres et des séquelles qui commencent enfin à s'estomper cette année." Les égarements, c'est la prise de corticoïdes au Tour de l'Ain, débouchant sur une suspension de neuf mois. Il a ensuite été boudé par les équipes françaises.
Parole de Francis LAFARGUE -- " Il a un peu payé pour les autres. On a réussi à le relancer, à le canaliser et aujourd'hui il s'affirme."
L'EQUIPE " C.E-ILES BALEARS -- La méthode de la Caisse d'épargne-Illes Balears a du bon. Elle est saluée par les coureurs.
-- Florent -- " Il n'y a pas de dispersion, ni de pression. Après ma toxoplasmose l'an passée, ils m'ont laissé revenir tranquillement. " Tranquillo " comme ils disent. Et ils m'ont préparé un plan de course idéal pour préparer le Tour. Je pensais arriver un peu cuit pour ces championnats qui me tiennent à coeur, mais finalement, c'était parfait." Un peu déçu de sa place au contre la montre (5è à 1'15" de Chavanel), il était cependant satisfait de sa façon " d'enrouler ".
" Interview de Ouest-Fr., le 26 juin "
* Florent Brard, que représente ce titre de champion de France ?
-- Florent -- " Vous savez, je ne suis pas un super champion. La vie est faite de hauts et de bas. Dans ma carrière, j'ai surtout connu des bas. Et c'est sans doute ce qui me fait encore plus apprécier les hauts."
* Cette victoire constitue-t-elle une revanche par rapport aux moments difficiles que vous avez traversés ?
-- Florent -- " Non, je ne suis pas revanchard. Je fais d'abord du vélo pour moi, pour me faire plaisir. J'ai déjà 30 ans, ça passe. Alors j'essaie de profiter au maximum des bons moments comme aujourd'hui. Le vélo, ce n'est pas toujours drôle. Parfois, cela fait très mal. Mais finalement, cela vaut la peine d'insister."
* Cet hiver, vous avez été victime d'une toxoplasmose qui vous a retardé dans votre préparation. Cela vous a-t-il inquiété ?
-- Florent -- " Au mois décembre, j'étais incapable de rouler à plus de 25 km/h. Puis, lors du premier stage de l'équipe, quand j'ai vu que j'étais largué, même sur le plat, je me suis posé des questions. Mais les responsables de l'équipe m'ont dit de ne pas m'inquiéter, de recommencer à courir quand je le voudrais. Finalement, j'ai repris début mars, et on a établi un planning de courses idéal dans l'optique du Tour de France."
* Pensiez-vous être capable de vous imposer aujourd'hui ?
-- Florent -- " Le championnat de France est une course qui me tient à coeur. Je suis toujours très motivé ce jour-là, mais cette année, j'avais peur de ne pas arriver au top de ma forme car j'ai d'abord axé ma préparation sur le Tour de France. Au départ, j'aurais plus misé sur « Portalou » (Nicolas Portal) , mon équipier."
* Comment s'est déroulée votre course ?
-- Florent -- " J'ai profité de mon statut d'électron libre. Ce n'était pas à moi de prendre la course en main. Bouygues Telecom a assumé son rôle de favori. J'ai envie de dire qu'ils ont couru à la perfection, même si à la fin c'est moi qui me suis imposé."
* Vous aviez déjà été champion de France du contre-la-montre en 2001. Ce titre sur route a-t-il plus de saveur ?
-- Florent -- "Je garde un excellent souvenir de mon premier titre. Mes parents avaient passé la course dans la voiture, derrière moi. À l'époque, jamais je n'aurais cru pouvoir battre Christophe (Moreau). Mais aujourd'hui, cela restera sans doute le plus grand moment de ma carrière. J'ai vraiment passé une superbe semaine. Sur le vélo, je me suis fait plaisir. Et ça a marché. "
* Vous êtes apparement très proches de D.Rous, troisième aujourd'hui...
-- Florent -- " Il a toujours été un modèle pour moi. J'étais dans la même équipe que lui lorsque je suis passé pro. On faisait souvent chambre commune. Je me souviens de nos parties de bras de fer. Thomas (Voeckler) est également un bon copain. Je suis vraiment content d'être monté sur le podium avec eux deux, surtout en étant au milieu...."
« LE PLUS GRAND MOMENT DE MA CARRIERE »
" Paru dans Ouest-France, le 26 juin 2006 "
FLORENT REVIENT DANS LA LUMIERE
Opportuniste et intelligent, Brard a fait la différence par deux fois au même endroit, dans la côte du Pontereau. Une bosse peu pentue mais interminable. Surtout après l'enchaînement de la côte du Champ du Loup où beaucoup de coursiers ont entendu le chant du Cygne.
-- Florent -- « Je n'avais pas le choix face à Voeckler, appuie Brard. Je connais sa pointe de vitesse. Il fallait que je sorte avant. J'ai savouré dans la dernière ligne droite. Je suis champion de France. C'est à vie. J'attends le Tour impatiemment pour porter mes nouvelles couleurs. »
L'ESPAGNE !! -- En rejoignant, mercredi, ses équipiers ibères, il pourra toujours chercher le champion d'Espagne. Hier, les coureurs espagnols ont mis pied à terre après 3 kilomètres, dans leur championnat national. Un boycott pour signifier leur mécontentement face au traitement de la presse dans l'affaire « Puerto. » Le quotidien El Pais révèle l'existence d'une liste de 58 noms (dont 15 ex-Liberty-Seguros). L'espoir de démasquer les tricheurs avance à grandes enjambées, forcément ça dérange...
-- Florent -- « Maintenant, il faut que ça sorte », lance Brard. « La France a fait sa révolution, c'est à l'Espagne de l'imiter. » -- « Certains ont peur, parce qu'ils s'aperçoivent que ça fait mal aux jambes quand on fait du vélo en respectant les règles », glisse Rous, qui a connu les deux époques.
" Paru dans le Parisien, le 26 juin 2006 "
SYDNEY HAYOUN -- Le cyclisme est rempli de clins d'oeil : le jour où le
Championnat d'Espagne est annulé sur fond de sordide affaire de dopage,
Brard, contrôlé positif aux corticoïdes puis blanchi par un tribunal civil, fait
triompher un groupe sportif espagnol sur les terres d'une équipe qui lave plus
blanc que blanc. A l'époque de ses malheurs, il courait pour le Crédit Agricole.
Depuis il a changé de banque, sponsorisé par la Caisse d'épargne qui devait
initialement partager le maillot vendéen avec Bouygues Télécom !
-- Florent -- " J'étais passé en une seconde de l'état sportif de haut niveau à handicapé, rappelle-t-il." En 2002, il s'est fracturé la colonne vertébrale en percutant le panneau d'entrée de Decazeville. Les douleurs ont longtemps persisté. " Cette année, un ostéopathe, Sydney HAYOUN, m'a remis en ligne, dit Florent en lui dédiant " un bout du maillot bleu-blanc-rouge."
Dans la colonne de ses " bas ", le Tourangeau installé à Pau range aussi une récente toxoplamose. -- Florent -- " Au premier stage, j'étais largué sur le plat, rappellet-il. Mon équipe m'a concocté un plan idéal pour arriver en forme au Tour de France. J'ai toujours entendu dire que disputer le Tour avec le maillot tricolore, c'était grandiose."
" ILS M'ONT LAISSE PARTIR " / Ses dauphins, Voeckler et Rous ? -- Florent -- " Ils ont couru à la perfection, sauf qu'ils m'ont laissé partir ", clame Florent, revenu à 18 kilomètres de l'arrivée sur Voeckler et son ancien complice C.Moreau, et reparti en solitaire alors qu'il restait 5 kilomètres.
LE JOLI DE FLORENT !!! :-)))))
Message webmatrice :
BRAVOOOO et surtout MERCI pour tous ses moments de vibrations que tu as pu me donner durant cette belle journée !! Y'a pas ..tu es vraiment un très beau Champion de France, qui de plus n'a pas volée sa place de victoire ! Encore toutes mes Félicitations, tu le mérites très amplement et sicncèrement !!
Florent tu es un CHAMPION !! Tant par le côté sportif que par le côté humain ! ;) Merci !
« CE SERA CERTAINEMENT LE PLUS GRAND MOMENT DE MA CARRIERE »
Interview paru sur Vélo101, le 26 juin 2006 "
" La carrière de Florent Brard, révélé en 2001 par ses victoires dans Cholet-Pays de Loire et Paris-Bourges, n'a pas toujours été tendre. Lourdement tombé dans le final d'une étape du Grand Prix du Midi-Libre en 2002, le Tourangeau était resté loin des pelotons pendant trois mois, conservant des séquelles de sa chute jusqu'à aujourd'hui encore. A peine remis sur pied, il avait été contrôlé positif aux corticoïdes à l'été 2001, suite à l'application de produits destinés à soigner ses douleurs dorsales. Licencié et suspendu, Florent Brard a dû batailler pour retrouver une équipe et le niveau qui était le sien avant son accident. Il y est parvenu l'an passé à force de courage avant de s'exiler en Espagne cette saison dans l'équipe Caisse d'Epargne-Illes Balears. Mais une toxoplasmose l'hiver dernier a bien failli mettre en péril sa saison 2006. Après tant de déboires,le titre de champion de France s'avère à présent comme une délivrance pour Florent Brard, qui n'a pas caché son émotion en enfilant le maillot bleu-blanc-rouge hier soir à Chantonnay. Sa seconde peau pour les douze mois à venir.
* Florent, ce titre de champion de France demeurera un grand moment dans votre carrière ?
-- Florent -- " Oui, c'est un grand moment. Ce sera certainement le plus grand moment de ma carrière donc je vais essayer d'en profiter aujourd'hui. Je ne suis pas un grand champion, alors être sacré champion de France... Je vais tâcher d'apprécier ce moment au maximum et de me montrer à la hauteur du maillot bleu-blanc-rouge. La vie est faite de hauts et de bas. J'ai connu quelques hauts, j'ai connu pas mal de bas. Mais c'est grâce aux bas qu'on apprécie les hauts. Ce qui m'arrive est vraiment super. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus beau au monde mais sportivement parlant, c'est génial. Je pense que je vais davantage apprécier dans les semaines qui vont suivre. Champion de France, on l'est à vie. Je vais porter le maillot une saison puis je resterai pour toujours sur le palmarès."
* Etes-vous sûr d'être au départ du Tour de France à Strasbourg ?
-- Florent -- " Ce n'est pas encore sûr. Tout le monde marche bien dans mon équipe mais mes dirigeants m'ont fait un programme sur mesure pour arriver en forme au moment du Tour. Je n'étais pas trop content parce que je tenais avant tout à arriver en forme pour les Championnats de France, qui me tiennent toujours à cœur. Mais ma foi, je pense que José-Miguel Echavarri et Francis Lafargue ont vraiment l'expérience pour dire d'attendre, d'être patient, de bien travailler chez soi. Au Dauphiné, j'étais un peu inquiet parce que je n'avais pas encore beaucoup de compétition dans les jambes. Mais finalement j'ai eu assez de fraîcheur pour ces Championnats, et je pense que je vais vraiment arriver en forme pour le mois de juillet."
* La déception du Championnat de France du contre-la-montre jeudi vous a-t-elle motivé davantage pour la course en ligne ?
-- Florent -- " Non, ça ne m'a pas boosté davantage. Jeudi, j'étais content d'avoir retrouvé de bonnes sensations. Techniquement parlant, j'ai fait un chrono bien pour moi. Malheureusement, quatre coureurs sont allés plus vite que moi. C'était un bon parcours pour des gars comme Didier Rous. Aujourd'hui, j'arrivais vraiment sans pression. Je comptais beaucoup sur le père Portal, mon coéquipier. Je pensais vraiment que c'était lui qui allait être très fort aujourd'hui. Mais ma foi c'était moi !"
* Le fait d'être isolé au départ face à des groupes beaucoup plus garnis ne vous a pas posé de problème ?
-- Florent -- " Nous étions des électrons libres donc ce n'était pas à nous de prendre en charge la course. Les Bouygues Telecom, avec vingt-cinq coureurs au départ, ont vraiment assumé leur rôle de favori. Ils ont même couru presque à la perfection... sauf qu'ils m'ont laissé partir ! C'était un peu à quitte ou double. Soit on conserve des réserves, soit on arrive à tirer les marrons du feu. J'ai gagné, qui plus est devant deux copains. Et c'est bon d'être entouré de copains dans le cyclisme, qu'importe le maillot. J'aime beaucoup les rapports humains et je suis content d'être sur le podium avec Didier et Thomas... surtout entre les deux !"
* Aviez-vous repéré la cuvette dans laquelle vous avez attaqué avant de passer à l'action dans le dernier tour ?
-- Florent -- " Oui. A chaque tour, je voyais que les premiers s'écrasaient un petit peu au pied de la seconde montée, dans la cuvette, là où il y avait un peu de vent. En arrivant de derrière, bien lancé, on pouvait en profiter pour attaquer. Je me suis dit que lorsqu'on est devant, on a du mal à réaccélérer. Je pense que Christophe Moreau et Thomas Voeckler ont perdu du terrain de ce fait lorsque j'ai produit mon effort. J'ai été malin, c'est comme ça qu'on fait la différence."
* Prenez-vous cette victoire comme une revanche par rapport aux années passées ?
-- Florent -- " Non, je ne suis pas revanchard. Je ne suis pas quelqu'un de rancunier. Il y a sans doute certaines personnes qui ne vont pas être forcément contentes de me voir champion de France mais je ne suis pas revanchard. Je fais du vélo pour moi maintenant. Je n'ai plus beaucoup d'années devant moi. J'ai 30 ans, ça passe ! J'essaie vraiment de profiter des bons moments. Ce n'est pas toujours rose. Le vélo, ça fait mal, c'est difficile, mais ça vaut la peine d'insister pour vivre des jours comme aujourd'hui. J'ai passé une super semaine à la Roche-sur-Yon. Sans pression, c'est le maître-mot de l'équipe. La pression, il ne faut se la mettre que dans les grands rendez-vous. Comme quoi ça marche ! Aujourd'hui, c'était vélo-plaisir."
* Cette victoire va-t-elle vous faire renaître à l'ambition ?
-- Florent -- "Je ne sais pas trop encore. Au mois de décembre, je ne pouvais pas rouler à plus de 25 à l'heure. Au premier stage en janvier, je me faisais larguer, même sur le plat. Mais l'équipe m'a soutenu en ne me mettant pas la pression. Tranquille, comme d'habitude. Tu recommenceras à courir quand tu le voudras, m'ont-ils dit. J'ai repris la compétition au mois de mars, sur une course par étapes espagnole, au soleil. La direction de l'équipe m'a fait un plan idéal pour arriver en forme pour le Tour de France, mon objectif étant de participer au Tour cette année. Je trouve que l'équipe a une bonne politique."
* Comment sentez-vous le Tour avec le maillot tricolore sur le dos ?
-- Florent -- " Pour le moment, je ne sais pas encore si je serai à la hauteur. Je pense que je vais prendre conscience de tout cela dans les jours à venir, le temps que je me conditionne un petit peu. C'est vrai que j'ai toujours entendu parler de la reconnaissance du maillot tricolore sur le Tour. Je vais me faire connaître. J'espère que j'en serai digne et qu'on me verra devant à l'attaque."
* Quel a été le moment le plus dur dans votre carrière ?
-- Florent -- " Le moment le plus dur demeure mon accident au Midi-Libre. Des accidents, ça arrive à tout le monde mais c'était mon premier. De passer en une seconde de sportif de haut niveau à handicapé, de passer deux mois dans le corset dont un mois à l'hôpital, d'être dépendant des autres, tout ça a fait que j'ai mal vécu cette période. Aujourd'hui, j'en garde des séquelles. J'ai toujours des douleurs dorsales et dans la jambe, bien qu'elles s'estompent cette année depuis que je travaille avec un nouvel entraîneur. Il m'a vraiment remis en ligne physiquement et mentalement. Je lui dédie un bout de mon maillot aujourd'hui."
FLORENT MÂTE LES BOUYGUES !!! :-)))))
" 1ERE Interview de France télévision "
" C'EST MA COURSE DE MES RÊVES ! "
-- Florent -- " Championnat de France je trouve que c'est dans
mes cordes. Je ne vais pas viser le championnat du monde, mais
le championnat de France pour un coureur pro français, c'est
vraiment un rêve. J'y croyais pas trop au départ mais on était
trois coureurs de la Caisse d'épargne, on a passé une petite
semaine à l'hôtel à la Roche-sur-Yon tranquillement, sans
pression. On a fait notre course " tranquillo " et puis on a profité
un peu du gros travail des grosses équipes. Et puis sur le final, c'était
un peu sauve qui peu, chaqu'un pour soi. Je ne sais pas ce qui m'est
arrivé, j'ai eu de superbe jambe aujourd'hui. Un peu de réussite. D'abnégation. Et ça à marché."
* Dans l'avant dernier tour, vous avez été mâlin, vous vous êtes fait mal pour revenir sur T.Voeckler et C.Moreau, mais vous avez surtout sortit au bon moment.
-- Florent -- " Je crois que je suis sortit au beau moment, mais de toute façon je ne suis pas vraiment un puncheur, donc dès que les pourcentages sont difficiles, je monte à mon train et reviens après. Et puis dans la descente je voyais à chaque fois que les premiers avec le vent s'arrêtaient un peu (.........) "
* Avec les tourmantes qui se passe en Espagne, (...........) que voudriez-vous faire passé comme message ?
-- Florent -- " Je suis entrain de vivre ma meilleure année sur le plan personnelle. Dans cette équipe la Caisse d'épargne, avec Echavarri, Unzue,... c'est une grande tradition de cyclisme. On est vraiment sans pression. On nous demande juste de faire notre boulot. Au Brifing on nous dit jamais de faire la course, c'est tout pour Alejandro, qui est vraiment un super coureur, super sympa en plus......... Et on arrive sur les courses sans pression ; juste a être content de se retrouver ensemble. Moi, c'est le vélo que j'aime. Pas être toujours sous pression pour gagner ses sélections......... Après on arrive au Tour de France émoussé. Moi je criais un peu. Je trouvais que je ne courrais pas beaucoup. Et eux toujours là " tranquille, pas presson, tranquillo " Et puis bein finalement ils ont raisons parce que j'arrive en forme au bon moment et j'espère être un bon soutient pour Alejandro sur le Tour."
" 2EME Interview de France télévision "
* On peut dire Florent que pour gagner il fallait être prêt, aimer les parcours exigeants difficiles et être mâlins.
-- Florent -- " Les parcours exigeants ont les aiment quand on a les bonnes jambes, sinon on ne les aiment pas trop. En début de course j'étais pas super super et la puie nous à un peu durcit les jambes, c'était assez dangereux avec la pluie, les virages et les descentes. Ca a fait une bonne sélection par derrière je pense pendant la première partie de la course. Et ensuite avec le soleil, les jambes sont revenues et j'ai bénéficié un peu du travail des grosses équipes. Je pense que Bouygue a vraiment assumé sont rôle de favoris, ils ont rien a se rapproché, si ce n'est de ne pas avoir gagné ! "
" Paru dans L'Aisne Nouvelle, le 27 juin 2006 "
-- Parole Pascal CORDIER, son ancien président de la formation VC St Quentin -- « Son passage remonte déjà à quelques années, c'était chez les amateurs du VCSQ, un garçon plein d'humilité avec un gros coeur. Si mes souvenirs sont bons, il a même remporté Paris-Chauny. Il est resté deux saisons à Saint Quentin. Il incarne le talent à l'état pur.. Lors du dernier critérium pro, il était là et heureux d'être avec nous. Un vrai champion qui mérite cette tunique tricolore."
" Article paru dans Sud Ouest, le 26 juin " --
Florent Brard est le nouveau champion de France. Palois d'adoption, cet ancien grand espoir succède à Fedrigo et s'offre la défaite des Bouygues-Télécom. Voeckler et Rous complètent le podium. Hier à Chantonnay, c'est un homme seul, ou presque, qui a terrassé les Bernaudeau's boys. Florent Brard, 30 ans, grand espoir du vélo français s'est habillé de bleu-blancrouge grâce à une impressionnante démonstration de force et de détermination, sans équipier à son service. Sa course restera d'ailleurs à ranger parmi l'une des plus belles de ses dernières années. Car sur l'exigeant circuit vendéen, la bataille pour le titre est montée en puissance au fil des tours, sans jamais perdre en intensité, et encore moins en suspense.
Comme souvent dans le championnat, quelques grosses échappées (sans réel danger) se sont développées en début de course. L'occasion de voir quelques coureurs de la région à l'attaque, H.Duclos-Lassalle, le Palois St.Bergès, le Périgourdin J.Mazet, le Villeneuvois J.Mespoulède ou encore le Cognaçais L.Mondory, qui resta longtemps aux avants postes. On vit aussi le Lot-et-Garonnais C.Naïbo, retrouvé, s'offrir un joli festival en tête de course alors que les débats commençaient à vraiment s'animer.Chavanel piégé. Mais c'est en fait une accélération de Ch.Agnolutto, résidant palois lui aussi, qui fit basculer la course dans la grande bagarre. L'attaque du coureur d'Agritubel, qui s'apprête à raccrocher le vélo, a fait réagir deux hommes. Deux favoris. Ch.Moreau et T.Voeckler, partis pour un long raid.
Derrière, S.Chavanel visiblement très costaud, peut-être même le plus fort hier, était piégé. Le leader de Cofidis, souvent à contretemps, ne parviendrait jamais à se dépatouiller du marquage serré des rescapés de Bouygues, D.Rous et A.Geslin. Florent Brard pouvait en profiter. En pleine forme, après un chrono prometteur jeudi, le Tourangeau d'origine était venu à Chantonnay, sans pression, mais pas sans idée. Son contre, à un tour et demi de l'arrivée, a tout de suite donné le ton. Rentré sur Moreau et Voeckler au courage, il les a attaqué un tour plus tard. Il restait 5 kilomètres avant l'arrivée.. Parole C.Moreau -- « Quand il est revenu sur nous, j'ai vu qu'il était fort, raconte C.Moreau, malheureux quatrième après le retour de D.Rous. Avec Thomas, on étaient devant depuis un moment. Quand Florent a attaqué, j'ai compris que c'était fini. » Le Belfortain n'a pas bougé sur le démarrage de son ancien équipier au Crédit Agricole.
Voeckler a hésité. « J'ai laissé deux secondes, pour voir ce que Moreau allait faire, mais après il était trop tard, et Brard était trop fort. » Voeckler n'avait pas mésestimé Brard, « il était sur une liste de 18 coureurs qu'on avait coché à surveiller aujourd'hui. » Peut-être qu'en revanche, l'ancien maillot jaune du Tour n'avait pas vu à quel point les adversaires de Bouygues rêvaient de les battre. A l'image d'un Moreau, un rien consolé par le succès de Brard. Parole C.Moreau -- « Je suis content pour lui, car il est passé par des moments difficiles. Content aussi, parce que les Bouygues n'ont pas su le contrôler... »
Quand à l'intéressé, faut-il vraiment préciser qu'il était heureux comme jamais ?
-- Florent -- « Pour moi, qui ne suit pas un champion, cette victoire restera sans doute comme le plus grand oment de ma carrière. »
Victime d'un grave accident sur le Midi-Libre en 2002 après une incroyable saison 2001, couronnée d'un titre de champion de France du contre-la-montre. « En une seconde, je suis passé de sportif de haut-niveau à handicapé. » Brard, alors au Crédit Agricole, est mis sous pression par son employeur qui le pousse à revenir au plus vite. Il se fera pincer au Tour de l'Ain, puis virer par Roger Legeay, son patron. Suspendu un an, dans un premier temps, il sera ensuite blanchi en 2005 au terme d'une longue bataille juridique visant à prouver que le médicament utilisé était destiné à combattre la douleur. Sa carrière s'est arrêtée. Paria en France, Brard a dû se faire oublier en Belgique, dans les obscures formations Marlux et Chocolat Jacques, avant un retour par la petite porte, chez Agritubel en 2005. Sa 7ème place à Paris-Roubaix fera le reste.La Caisse d'Epargne cherche à recruter français et ne s'arrête pas sur le passé du garçon. « Florent, c'était un pari, résume Francis Laffargue. On voulait un coureur avec du tempérament, Florent en est un. »
En larmes sur le podium, avant même la Marseillaise, le Béarnais d'adoption, qui « s'attendait à voir le père Portalou (Nicolas Portal) gagner », a saisi sa chance. Sans vraiment parler de revanche. Florent -- « Mais j'imagine que certains ne doivent pas être très contents de mon succès... »