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TOUR DE FRANCE 2008

(vu de l'intérieur en tant que coureur)

ETAPE1, de Brest à Plumelec (197.2km)

  La malchance d'Hervé Duclo-Lassalle.

Paru sur " la Nouvelle République, le 6 juillet 2008 "

--  Volubile, le Tourangeau n'avouait pas moins une pointe de stress, hier, avant cette première étape bretonne où il craint de chutes en pagaille. Ceci mis à part, tout va bien pour lui.  « Après m'être cherché pas mal, je commence à retrouver de bonnes sensations dans une équipe que j'affectionne particulièrement. » Ce qui lui plaît aussi c'est l'idée d'avoir carte blanche, comme ses huit coéquipiers. « Jusqu'alors, j'ai couru pour un leader, là ce sera différent. A tour de rôle, on va mettre des cartouches dans tous les sens. »

 

--  Florent -- « Enfin, le grand départ ! J'étais même en première ligne. L'anecdote du jour, c'est que j'ai perdu un coéquipier. Il est tombé sous mes yeux, au ravitaillement : Hoste jette sa musette qui se prend dans la roue d'Hervé Duclos-Lassalle. Hervé a essayé de l'enlever mais est passé par-dessus. C 'est par l'oreillette que le directeur sportif nous a appris qu'il abandonnait, poignet était cassé.Pour la petite histoire, Hervé s'était proposé de payer la bouteille de vin que l'on se partage entre les neuf coureurs tous les soirs. On lui a dit “ non, non, tu le feras plus tard ”. Et lui a répondu qu' “ on sait jamais ce qui peut arriver ”. Malheureusement, il avait raison. Dommage : il s'était battu toute la saison pour être sélectionné pour le Tour et puis c'est aussi un très bon compagnon qu'on a perdu.Quant à moi, le moral est bon, même si cette journée a été délicate, comme toujours après cette semaine entre le championnat de France et le Tour où on s'entraîne moins. La plupart d'entre nous passons une mauvaise première journée et je faisais partie de ceux-là. Et puis, dans les 50 derniers kilomètres, il y avait beaucoup de tension et beaucoup de chutes. Je suis passé au travers et je finis dans le peloton.Demain, je crois que le coup partira plus tard. Ça va batailler pour sortir. »

ETAPE3, de Saint-Malo à Nantes (208km)

  La victoire d'étape pour son compagnon de chambre.

Trois semaines c'est long. Choisir son bon compagnon de chambre est une priorité comme le confirme Samuel qui cohabite avec Florent.

-- Samuel Dumoulin -- " On était déjà ensemble sur le Dauphiné-Libéré où on a appris à se connaître. On a déjà nos petites habitudes. La priorité, généralement, c'est de trouver quelqu'un qui a, à peu près, les mêmes horaires que soi pour se lever et s'endormir. On essaye aussi de ne pas trop gêner l'autre, notamment par rapport au téléphone....

ETAPE4, Cholet - Cholet (CLM Ind. 29.5km)

Paru sur " la Nouvelle République, au lendemain  du chrono, en  juillet 2008 "

Selon le dir.Sportif d'Agritubel, D. LEPROUX -- " Sur ce parcours il n’y a pas trop de difficultés, mais par contre pas un mètre de plat. Les coureurs n’auront pas de temps de récupération. Le parcours n’est fait que de faux plats montants et descendants.

 

 --  Florent parlant de la victoire de S.Dumoulin -- « On a sabré le champagne dans le bus avant même que Samuel n'arrive. Quand on connaît le parcours de Cofidis, avec les hauts, les bas et les abysses, cette victoire est importante. A l'hôtel, le repas fut également festif, jusqu'à 23h30.Après, on s'est retrouvé dans notre chambre. Avec Sam, on a regardé l'étape, collés à l'écran. Il y a eu des larmes de versées ! Il me commentait tout ! A 6h45, quand j'ai ouvert les yeux, mon vieux Samos était déjà le casque sur les oreilles, à faire de la sophrologie !» 

Florent au matin du chrono -- « Hier matin, on est donc venus assez tôt sur le circuit. On a fait un tour tous les deux et il y avait déjà du public. Alors, je leur disais : " Regardez, il est là ! Il est là ! C'est lui ! " C'est la rançon du succès.Enfin, il y avait aussi quelques quelques " Allez Florent  ". J'ai salué un peu tout le monde et surtout G.Gibeaux, mon entraîneur, que tout le monde connaît à Tours.Voilà pour tout ce qui à suivi la victoire de Samuel. Mais hier, il y a aussi eu aussi la visite de Gallas à notre bus. Il est parrain de Mécanat chirurgie cardiaque. J'apprécie cette démarche, il a été extrênement humble. Je suis supporter d'Arsenal et c'est un gars que j'aime bien. Cela m'a fait vraiment plaisir de le rencontrer.»

ETAPE5,  Cholet  - Châteauroux (232km - étape la plus longue de cette édition)

Paru sur " la Nouvelle République, à l'issue de la 5è étape du Tour

 Les battus du contre-la-montre de la veille tenteront l’aventure sur des routes rectilignes et roulantes, si les équipes de sprinteurs, qui auront ici une dernière occasion de briller avant la montagne, ne serrent pas le jeu pour placer leurs leaders.

 

 --  Florent -- « Cette étape je l'avais cochée depuis longtemps avec ses deux incursions en Touraine. Alors, hier matin, je n'ai pas traîné au village, je suis resté dans le bus. Je me suis dit, " aujourd'hui, l'échappée ne peut pas partir sans moi." Avec la leçon de Dumoulin, j'y suis allé quand Vogondy est sorti. J'ai vu que le peloton n'a pas répété l'erreur de lundi. Il ne nous jamais laissé de chance en ne nous laissant pas une avance démesurée. Ensuite, on l'a joué tactique. Quand le peloton est revenu, on s'est dit qu'on n'allait pas rouler plus vite avant le panneau des 25 kms. Et là, on a remis en route. On a gagné 10km/h. Jamais jusqu'à l'arrivée on est redescendu sous les 50 à l'heure. »A 5 kilomètres de la ligne, j'y ai cru. Mais je fais une petite erreur : je prends un relais appuyé juste avant le faux plat et bing, c'est là que Néné (Vogondy) a attaqué. Néné, c'est un bon copain. Ca fait 18 ans qu'on roule ensemble.  C'est là que je me rends compte qu'on vieillt ! Je suis quand même déçu au final parce que que ç'aurait pu le faire. Mais bon, on fait vraimant un beau final.Sinon, comme le Tour passait en Touraine -- j'aurais d'ailleurs bien aimé qu'il y passe davantage -- j'ai vu pas mal de monde. Mes parents à Richelieu, je ne savais pas qu'ils devaient revenir. Et puis aussi P.Contreau qui organise le 16 novembre la randonnée VTT Florent BRARD.Sur la fin, j'ai aussi entendu des encouragements mais là je n'ai vu personne. Ca allait trop vite..... »

 

Propos recueillis par P.T. à Châteauroux, au soir de l'étape.

Florent Brard, comment avez-vous vécu votre échappée dans l'étape de mercredi en compagnie de Nicolas Vogondy et Lilian Jégou ?

-- Florent -- " On a essayé de la jouer fine avec le peloton, mais il ne nous a pas laissé de champ. On voulait rouler piano jusqu'au panneau des 25 kilomètres, puis nous avons gagné 15 kilomètres de l'heure. Il y avait trois belles bêtes devant avec Lilian (Jégou) qui s'est déjà illustré le premier jour et je ne parle même pas de Néné (Nicolas Vogondy). Je retrouve des bonnes jambes et sur un final roulant et rapide, on a tenu tête au peloton."

 

Etiez-vous particulièrement motivé près de chez vous ?

-- Florent -- " En France, nous sommes motivés. Je me devais de m'illustrer en tant que régional de l'étape. J'avais coché cette étape depuis longtemps. J'avais vu que nous faisions deux passages dans le 37. Je ne pouvais pas me rater aujourd'hui."

 

Comment s'est passé la collaboration avec vos deux compères ?

-- Florent -- " Je cours depuis 18 ans avec Néné, ça faisait plaisir d'être avec lui.  Un moment Lilian nous a dit qu'une partie était vallonnée et on lui a rappelé qu'on était du coin, qu'on connaissait les routes par cœur. Ça l'a fait sourire. On s'est très bien entendu. On n'a pas le même maillot, mais on est tous copains. Nous sommes des amis. C'est toujours sympa de se retrouver devant. J'aurais aimé que Vogondy aille au bout, mais c'est Cavendish qui s'impose. Il va en gagner d'autres."

 

 

Propos recueilli , par France2.fr

-- Paroles d'Eric.BOYER -- " Ca se joue toujours à très très peu. C’est comme ça que ça peut marcher. En même temps, ils ont joué au chat et à la souris avec le peloton. Ils ont été très intelligents une fois qu’il y avait 7-8 minutes qui les séparaient du peloton : ils ont géré. Ils ont maintenu cette avance sans pour autant puiser dans leurs réserves afin de garder des forces pour le final et éventuellement accélérer. C’est ce qui s’est passé, et ça a failli marcher. On est vraiment satisfaits car c’est tout à fait ce qui était prévu : participer aux échappées, les créer. C’est la seule façon de gagner une étape avant la montagne."

 

Article paru sur " le point.fr "

Florent Brard a profité de la journée sur ses routes pour passer en échappée devant ses parents, spectateurs dans le village de Richelieu, en Indre-et-Loire. L'aventure lui a permis de constater que, sur le Tour comme depuis le début de saison, les audacieux ont davantage de chances de l'emporter. --  " Les équipes de sprinteurs écrasent un peu moins, aucune équipe n'est capable d'emmener du début de la journée jusqu'à la fin", explique le coureur de Cofidis. --- " Il y a plus de tactiques dans les courses, plus de jeu...et le jour où on enlèvera les oreillettes, ce sera encore mieux !", conclut-il dans un message clair à Christian Prudhomme.  -- Une hypothèse qu'a déjà évoquée l'organisateur du Tour de France et que le GP de Plouay mettra en application dès le mois de septembre.

 

SEMAINE 1

DANS LA ROUE DE FLORENT BRARD

ETAPE6, AIGURANDE - SUPER-BRESSE (195.6km)

Les grandes difficultées du jour :  - Km70 - Côte de l'Arrmelle (4è cat.) /  - km89 - Côte de Crocq (4è cat.)  / 

- km158 - Col de la Croix-Morand (2è cat.)  / - km195.5 -  Super-Besse

(dist : 11 km à 4.7% , dont  les 1500 derniers mètres à 10% - 2è cat.)

 

Propos recueilli, par France2.fr

UNE BELLE FRAYEUR POUR FLORENT, ... MAIS HEUREUSEMENT SANS CONSEQUENCE !!

-- La cause ? Sa musette coincée dans sa roue avant,  lors du ravitaillement. Florent a même dû changer de vélo, dû à

son dérailleur cassé.

-- Les conséquences de la chute ? -- Florent -- « Ca ne s’est pas trop trop mal passé après mon échappée d’hier.

Enfin, jusqu’au ravitaillement, où j’ai fait une « Duclos-Lassalle ». Pour la première fois de ma carrière, a priori

j’ai dû mettre ma musette dans la roue avant. Je suppose que c’est la mienne, parce que je me suis retrouvé

par terre mais je n’ai pas du tout vu ce qui s’est passé. J’ai ramassé mon vélo, et j’ai alors vu qu’il y avait une

musette Cofidis entre la fourche et la roue avant. Je pense que c’était la mienne.J’ai voulu repartir et paf, j’ai cassé le dérailleur. Là, je suis un peu écorché de partout. Il n’y a rien de cassé, donc je n’ai fait qu’une demi Duclos-Lassalle : la chute mais sans fracture. On commence à s’habituer à voir les Cofidis devant. Aujourd’hui, « Chava » prend le maillot à pois. Je suis vraiment content pour lui qui attaque un jour sur deux. Demain je pense qu’il va se reposer et après-demain il va repartir à l’attaque. Il est infatigable.»

ETAPE7, BRIOUDE - AURILLAC (159km)

Les grandes difficultées du jour :  - Km11 - Côte de Fraisse (4.5 km à 4.4 % - 3è Cat.)  /  - Km52  - Côte de Villedieu ( 3.4 km  à 4.4 % - 4è Cat.)  / - Km101.5 - Col d'Entremont  (6.5 km à 4.7 % - 2è Cat.)  /  - Km117 - Pas de Peyrol (Puy Mary) (7.8 km à 6.2 % - 2è Cat.)  / - Km 150 - Côte de Saint-Jean-de-Donne (1.7 km à 9.9 % - 3è Cat)

Article paru dans le " Nouvelle République, à l'isssue de l'étape7.

--  Florent -- « On a eu une vraie étape du Tour de France. Ça a roulé vraiment musclé. Et puis voilà, ça a pété par derrière. J'ai été un des derniers à m'accrocher. Dans ce genre de situation, plus t'es fort, plus t'es devant et plus t'es faible, plus t'es à l'arrière. Or, c'est à l'arrière du peloton que c'est beaucoup plus dur parce que c'est là que t'as le moins d'abri. Je finis loin, dans le gruppetto, mais après une semaine de Tour de France les organismes sont fatigués. Il y avait pas mal de gars derrière. On voit bien que c'est le Tour de France : tous les efforts se payent à un moment donné. C'était une journée éprouvante. Une de ces journées où l'on a vraiment hâte d'arriver. Mais des journées comme ça, il y en a beaucoup sur un Tour de France. Il ne faut pas s'arrêter à ça. Maintenant, il va falloir durer. Le moral est là. Et demain est un autre jour. Sur le Tour, il n'y a pas d'hier, ni de demain. Tout est dans le moment présent. »

ETAPE8, FIGEAC - TOULOUSE (172.5km)

Les grandes difficultées du jour : - Km9  - Côte de Loupiac ( 2.7 km  à 6 % - 4è Cat.)  /   - Km36.5 - Côte de Macarou (4.2 km à 6.1 % -  3è Cat.)  /

- Km52.5 - Côte de la Guionie (1.5 km à 5.5 % - 4è Cat.)  /

- Km70.5 - Côte du Port de la Besse (4.1 km à 4.5 % - 3è Cat.)

 

Article paru dans la " Nouvelle République,à l'issue de l'étape8.

--  Florent -- « Pour moi, cette étape, c'était le retour à Villefranche-sur-Rouergue. La dernière fois que j'y suis passé, c'était en 2002, sur le Midi Libre où j'avais pris le panneau d'entrée, dans la descente. C'est là que je me suis fracturé deux vertèbres, la clavicule, le rocher. Et depuis, je n'ai jamais retrouvé mon niveau d'avant…Souvent, je me suis dit que j'aimerais bien revoir où j'étais tombé. Eh bien j'ai revu. En arrivant à Villefranche, je n'arrêtais pas d'y penser. Je me suis fait une frayeur avec un premier îlot directionnel. Mais miracle, je ne suis pas tombé. Et dans le Grimpeur, car cette fois-ci on montait la côte, j'ai vu que le panneau d'entrée et le poteau électrique en bois étaient toujours là ! C'est une chute qui m'a marqué, le plus gros pépin de ma carrière…Quant à Beltran, on n'en a quasiment pas parlé entre coureurs. Finalement, quand on est coureur, on est dans une bulle assez hermétique, on ne sait pas ce qui se passe, on n'entend que des bribes. Ce sont les journalistes qui nous apprennent les choses. A Figeac, un d'entre eux m'a demandé si ça n'allait pas mettre une mauvaise ambiance. Je lui ai répondu que ce n'était pas Beltran, mais plutôt les journalistes qui posent ce type de questions qui mettent une mauvaise ambiance.On parle de liste de coureurs suspects. Moi, je me méfie de Radio Peloton. Tant qu'il n'y a rien de concret, je me méfie. En tous les cas, j'espère que ça ne fera pas un pataquès. C'est dommage pour ceux qui font bien leur travail. »

ETAPE9,  TOULOUSE - BAGNERES-DE-BIGORRE (224km)

Début des grandes manœuvres !!  Avec pas moins de  3 grands cols – Col des Ares, Col de Peyresourdre et Col d’Aspin, et une descente finale vers Bagnères-de-Bigorre  très musclée !

Les grandes difficultées du jour : - Km42 - Côte de Saint-Pey  (1.7 km à 4.7 % - 4è Cat.)  /  - Km46 - Côte de Sainte-Quitterie  (1.5 km à 5.7 % - 4è Cat.)   /  - Km91 - Côte de Mane (2 km à 5.6 % - 4è Cat.)   /  - Km113.5 - Col de Buret (4.6 km à 3.2 % - 4è Cat.)   /  - Km123.5 - Col des Ares (6 km à 4.9 % - 3è Cat.)   /  - Km166.5 - Col de Peyresourde (13.2 km à 7.1 % - 1ère Cat.)  /  - Km198 - Col d'Aspin (12.3 km à 6.5 % - 1ère Cat.)

 

Propos recueilli, par France2.fr

 Côté Santé ?  -- Florent -- « En ce qui me concerne, j’ai vraiment vécu une très mauvaise journée. Comme on disait avec « Moncout », il y a des journées comme ça où on se dit que jamais on ne va finir. Sur les 100 premiers kilomètres, hier, j’avais des brûlures dans tout le corps. 48h après ma chute, je ressentais des courbatures un peu partout. J’avais plus mal au dos, aux bras, aux épaules qu’aux jambes. Les deux premières bosses m’ont vraiment fait mal, d’autant plus que hier, à Villefranche de Rouergue, on passait dans une endroit où j’avais laissé ma carrière en 2002. Cette année là, on descendait cette côte dans le Midi Libre et je me suis fracturé deux vertèbres, le rocher, la clavicule. J’avais passé un mois à l’hôpital. Depuis, je n’ai jamais remarché comme avant. J’ai toujours des séquelles, des problèmes de dos. Hier, j’y ai vraiment pensé en y arrivant, j’ai évité une gamelle de justesse au même endroit. J’ai bien reconnu l’endroit où je suis tombé. J’étais mal, mais mal. C’était mon pire moment depuis le début du Tour. Mais ce matin ça va mieux.»

Article paru dans la Nouvelle République, à l'issue de l'étape9

--  Florent -- « Aujourd'hui, je vais parler de ma journée type qui commence en fait à l'arrivée de l'étape. Là, on monte directement dans le bus où l'on prend notre douche, car le bus est équipé de deux douches. Une petite collation nous attend.
Quand on arrive à l'hôtel, l'intendante de l'équipe a préparé des quiches, des pizzas. C'est un peu notre goûter. Après, on monte dans nos chambres. Samuel (Dumoulin), mon compagnon de chambre, passe en premier au massage. Pendant le massage, à 19 h 30, je regarde les infos sur France 3 et je finis avec le Journal du Tour. Cette émission, tous les coureurs la regardent, parce que, même si on est au cœur de la course, on ne voit pas tout.
Ensuite, c'est l'heure de dîner. C'est mon moment préféré avec le massage parce qu'on est tous ensemble, décontractés. C'est très convivial. Et après, je me couche vers 23 h 30 après avoir passé deux, trois coups de fil.
Le matin, avec Samuel, on est les premiers à prendre notre petit-déjeuner, vers 8 h. Je mange des tartines, de l'omelette avec du riz et de l'huile d'olive et je finis toujours par un expresso. Tout est chronométré, c'est comme un petit rituel. Un de mes rituels justement, c'est la balance. Il y en a qui aiment se parfumer, moi je me pèse. C'est comme mon cardio-fréquence-mètre que j'ai depuis 18 ans, je ne pourrais pas m'en passer.
Les dents lavées, les valises faites, direction le bus. Chaque coureur a, à sa place, deux dossards autocollants (mais je mets quand même des épingles), une petite lingette pour les lunettes, une autre pour les chaussures. Car le coureur aime être beau. Et puis, il y a le briefing, la signature et je termine par un tour au village où j'essaie de lire L'Équipe, avec un expresso. »

ETAPE10, Pau - Lourdes/Hautacam (156km)

L'AVIS DE FLORENT sur cette 10ème étape ! 

" Cette étape du 14 juillet est magnifique. Tout le début est facile et je vois

mal une échappée prendre la large. Ensuite, il y a un enchaînement

Tourmalet - Hautacam inédit, je pense. Le Tourmalet, qui fait partie, selon moi,

du podium des cols du Tour de France avec le Galibier et la Croix-de-Fer.

J'adore la descente du Tourmalet vers Barèges, c'est magnifique.

De Luz-Saint-Sauveur à Argelès-Gazost, au pied d'Hautacam, c'est 15 à 20 km.

Je n'aime pas Hautacam, c'est la fournaise par beau temps au pied et puis ça

monte par paliers avec des rampes vraiment fortes.  C'est un truc de vrai grimpeur,

et même si la route a été refaite, je pense qu'il va y avoir du spectacle. Là-haut, le Tour connaîtra ses hommes forts. Il n'y a pas photo ! "

 

Les grandes difficultées du jour : - Km38.5 - Côte de Benejacq (2.6 km à 6.9 % - 3è Cat.)  /  - Km 67 - LOUCRUP  (2km à 6.9 % - 3è Cat.)  /  - Km106  - Col du Tourmalet   (17.7 km à 7.5 % - Hors-cat.)  /   - Km156  - HAUTACAM  (14.4 km à 7.2 % - Hors-cat.)

Message webmatrice : Malgré plusieurs tentatives de Stéphane Augé et de Florent ..... leurs échappées ont toujours été repris. Petite satisfaction tout de même, car un groupe de 24 coureurs réussi à s'extraire du peloton..... A leur présence, on y trouve le colombien de la cofidis, L.DUQUE; etc.....--- La formation du grupetto à lieu à 57 km de l'arrivée (on y trouve Florent, Dumoulin, Augé.)

 

Message webmatrice : Pour cause de pages qui  trop importantes !  j'ouvrirai 3 pages, pour chaques semaines passées!

SUITE (semaine2)

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